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Arianespace échoue un lancement de satellite pour les Émirats arabes unis



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




16 Juillet 2019

Arianespace vient d’annoncer l’échec de l’opération de mise en orbite d’un satellite militaire des Émirats Arabes Unis. En présentant ses excuses au pays, l’agence spatiale a souligné le caractère « inattendu » de cet échec alors que les quatorze derniers lancers avaient réussi.


Creative Commons - Pixabay
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Un peu trop confiant peut-être dans leur savoir-faire. La compagnie française Arianespace vient d’annoncer l’échec de la mise en orbite d’un satellite. Dans la nuit du 10 au 11 juillet, la fusée Vega qui devait envoyer l’appareil militaire des Emirats arabes unis s’est soldée par un échec. C’est le premier échec de ce type depuis le lancement du programme au Centre spatial de Guyane en 2012. Quatorze lancements de fusées Vega ont réussi depuis.

Par communiqué Arianespace a expliqué qu’une « anomalie majeure » s’est déclarée deux minutes après le lancement de la fusée. La trajectoire a alors dévié de ce qui était anticipé avant d’échapper au contrôle. « Cet échec de Vega nous rappelle une fois encore que nous faisons un métier difficile, où la frontière entre le succès et l'échec est extrêmement ténue.Il est d'autant plus inattendu qu'il intervient après 14 succès qui avaient démontré la maturité de ce système de lancement. Nos équipes vont immédiatement se remettre au travail pour analyser, comprendre et corriger les causes de cette défaillance afin que nous puissions repartir en vol dans les meilleurs délais », a commenté par communiqué Jean-Yves Le Gall, le patron de l'agence spatiale française.

La société française a présenté ses excuses aux Emirats arabes unis. Le pays misait beaucoup sur ce satellite qui doit lui permettre de soutenir ses forces armées et « fournir des images au marché commercial ». « Il pesait environ 1.197 kg au décollage et devait être placé en orbite à 611 kilomètres de la Terre. Ce satellite avait été développé par un consortium mené par Airbus Defence and Space en tant que mandataire et Thales Alenia Space en comaîtrise d'œuvre. Il faisait partie d'une commande de deux satellites -FalconEye 1 et FalconEye 2- de type Helios passée en juillet 2013 pour «un peu plus de 700 millions d'euros», avait alors confié le PDG d'Astrium (devenue depuis Airbus Defence and Space), François Auque. Il s'agissait du sixième lancement de l'année pour Arianespace » précise Le Figaro .