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Coupe du Monde au Qatar et droits de l’homme, les ONG s’inquiètent



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




13 Mars 2019

Alors que des matchs pourraient être disputés en dehors du Qatar, plusieurs ONG de défense des droits de l’homme s’inquiètent de ce choix. Un bref coup d’œil sur la carte de la région montre le problème. Sans oublier la question des droits de l’homme dans le pays hôte.


Creative Commons - Pixabay
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La Coupe du Monde au Qatar a déjà suscité beaucoup de colères et d’indignation. Les conditions abominables de travail lors des constructions des stades ont été dénoncé à maintes reprises par des rapports d’organisations de défense des droits de l’homme. Et alors que le sujet reste un point clé de la communication de l’émirat, ce sont désormais les pays voisins qui sont concernés. Dans l’éventualité d’une Coupe du Monde avec 48 équipes au lieu des 32 jusqu’ici, le pays hôte n’aura certainement pas les capacités pour l’organiser. Des pays voisins pourraient alors être mis à contribution. Dans une lettre adressée à la Fifa et signée par huit grandes ONG de défense des droits de l’homme, les auteurs s’inquiètent de cette éventualité. « Etant donné la possibilité qu’une Coupe du monde élargie en 2022 oblige potentiellement d’autres pays à accueillir (des matchs) du tournoi, nous rappelons à la Fifa son engagement à respecter les droits humains, la transparence et le développement durable » comme indiqués (par le Qatar) lors de « son processus de candidature (…) Nous vous demandons ainsi de confirmer publiquement que toute évaluation de co-hôtes potentiels pour 2022 suivrait un processus qui inclut ces critères » écrivent les associations.
 
« Une Coupe du monde à 48 nations obligerait, en effet, le Qatar à faire disputer des matchs dans d’autres pays voisins du Golfe, une région instable sur le plan géopolitique. L’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar en juin 2017 en l’accusant de ne pas prendre assez de distance avec l’Iran, puissance régionale chiite rivale de Riyad, et de soutenir des groupes islamistes radicaux, dont les Frères musulmans. Le Qatar nie toutes ces accusations » rappelle le quotidien 20 Minutes  . Autant dire qu’une coopération entre le Qatar et ses pays voisins risque d’être compliqué. A inverse, mettre à contribution l’Iran serait une forme de confirmation des accusations des pays sunnites de la région.