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Deux expertes de l’ONU demandent une enquête indépendante sur l’affaire Navalny



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




1 Mars 2021

Par communiqué, deux expertes de l’ONU sur les questions de droits de l’homme et des libertés individuelles ont plaidé pour une enquête indépendante sur l’affaire de Navalny. Alors que l’opposant russe est en prison, elles demandent sa « libération immédiate ».


Creative Commons - Pixabay
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L’ONU veut une enquête indépendante sur l’affaire Alexeï Navalny. Un vœu pieux dans un contexte qui s’est mué en bras de fer féroce entre Moscou et les capitales occidentales. Pour en arriver là, il a fallu une succession d’événements abracadabrantesques. Dont le résumé parle de lui-même : un opposant russe empoisonné a été emprisonné pour avoir, expertises médicales à l’appui ainsi qu’un enregistrement, accusé des espions de son pays de l’avoir visé. L’affaire est devenue un sujet d’antagonisme fort entre plusieurs pays occidentaux et la Russie, notamment depuis que des sanctions européennes ont été décrétées contre plusieurs personnalités et institutions russes. Avant que l’opposant ne retourne dans son pays et soit emprisonné pour violation de son contrôle judiciaire.

« Etant donné la réponse inadéquate des autorités nationales, l’utilisation d’armes chimiques interdites (…), nous pensons qu’une enquête internationale devrait être menée de toute urgence afin d’établir les faits et de clarifier toutes les circonstances concernant l’empoisonnement de M. Navalny », expliquent par communiqué Agnès Callamard et Irene Khan, respectivement rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires et rapporteur spécial sur la liberté d’opinion et d’expression. 

« « Alexeï Navalny est arrivé dans un établissement des services pénitentiaires russes de la région de Vladimir pour effectuer sa peine », a indiqué fin février dans un communiqué la commission publique de Moscou (ONK) de surveillance des lieux de détention. Selon des sources interrogées par les agences TASS et Ria Novosti, l’opposant sera transféré dans la colonie pénitentiaire numéro 2 située dans la petite ville de Pokrov, dans la région de Vladimir, en Russie européenne » précise 20 MinutesTout en niant la véracité des rapports occidentaux réalisés par des laboratoires indépendants en France et en Allemagne, les autorités russes ont multiplié les déclarations contradictoires dans le dossier. Et ne sont pas parvenus à convaincre les pays occidentaux et les organisations internationales que le FSB n’y était pour rien. Un faisceau d’indice concordants mènent en effet directement à plusieurs membres des administrations chargées des armes chimiques dans le pays.