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Iran : la répression du mouvement



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




24 Septembre 2022

Des coupures de réseaux mobile et internet ont été réalisées en Iran alors que les forces de sécurité ont commencé à réprimer les manifestations.


Creative Commons - Pixabay
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Réprimer mais sans que le reste du monde ne puisse le voir. Des manifestants iraniens ont dénoncé des coupures du réseau internet et réseau mobile cette fin de semaine. « Selon l’entreprise Netblock, spécialisée dans la surveillance des blocages, le pays est désormais soumis aux restrictions les plus sévères depuis la répression sanglante des manifestations de novembre 2019, qui avait fait des centaines de morts. Netblock a constaté la mise en place de nouveaux blocages, visant notamment les plates-formes Instagram et WhatsApp, dont l’accès est désormais très fortement perturbé dans le pays. Des blocages importants ont également touché les réseaux des principaux opérateurs de téléphonie mobile, et des coupures localisées de l’accès à Internet ont été observées, notamment à Sanandaj, la capitale de la province iranienne du Kurdistan, et à Téhéran durant les manifestations » rapporte Le Monde.

Les autorités du pays sont habituées aux restrictions des communications ou des accès aux réseaux sociaux. « Après plusieurs années de blocage, les Iraniens ont pris l’habitude de recourir à des outils de contournement de la censure, comme les réseaux privés virtuels, qui leur permettent d’accéder à des applications et à des sites bloqués par les fournisseurs d’accès à Internet. Plusieurs comptes Instagram ont diffusé ces derniers jours des images de manifestations et de violences policières filmées par des témoins. Alors que les manifestations se poursuivent depuis cinq jours, les noms et les visages des victimes de la répression ont commencé à apparaître sur les réseaux sociaux. Jeudi matin, Minou Majidi, une Iranienne de 63 ans, a été enterrée à Kermanshah. Elle avait été tuée dans une manifestation la veille. Selon l’organisation non gouvernementale Iran Human Rights, basée à Oslo, 31 manifestants auraient été tués dans les manifestations. Les autorités iraniennes, elles, parlent de 17 victimes, manifestants et militaires confondus » appuie le journal.

Les chiffres ne sont pas encore clairs, mais une trentaine de morts ont été rapportés par Human Right Watch tandis que des arrestations d’opposants ont aussi été rapportées.