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L’austérité annoncée pour la France en 2024 et 2025







7 Mars 2024

Le gouvernement se refuse catégoriquement d’utiliser le terme, mais c’est pourtant bien ce qu’il a annoncé. Faute de rentrées d’argent suffisantes en 2023, ce sont des coupes budgétaires bien supérieures à celles déjà annoncées qui seront à l’ordre du jour en 2024 et 2025. Le gouvernement va donc préparer un budget d’austérité.


Des coupes budgétaires bien au-delà de ce qui était prévu

La mauvaise nouvelle est tombée début mars 2024 : Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a confirmé au journal Le Monde que la croissance ralentit et que le déficit public de la France, qui devait être de 4,9% pour 2023, sera bien supérieur à ce niveau. Conséquence directe : une augmentation de la dette publique qui atteint déjà des records.

Pour compenser, le gouvernement avait déjà annoncé 10 milliards d’économies pour l’année 2024. Et 12 milliards pour l’année 2025. Finalement, Thomas Cazenave, ministre délégué aux Comptes publics, a dévoilé devant l’Assemblée nationale mercredi 6 mars 2024 qu’en 2025, ce ne seront pas 12 mais 20 milliards d’euros d’économies qui seront prévus dans le Budget 2025 qui sera discuté à l’Automne 2024 au Parlement.

Où trouver autant d’argent ?

« Nous faisons un choix clair : le rétablissement des finances publiques. Il doit nous amener sous les 3 % de déficit public en 2027 et à un budget à l’équilibre en 2032. Réduire les seules dépenses de l’État à hauteur de 10 milliards d’euros est une première étape. Nous le faisons sans remettre en cause les grandes politiques publiques défendues par le président de la République : l’environnement, l’éducation, la santé, le travail voient leurs budgets augmenter depuis 2017 », a écrit Bruno Le Maire sur X (ex-Twitter) le 6 mars 2024.

Mais la question qui se pose est la suivante : où trouver des économies ? Les pistes ne manquent pas, comme la réinstauration de l’ISF ou encore la suppression du projet du Service National Universel et de l’uniforme. Mais le gouvernement risque plutôt de s’attaquer encore à l’assurance-chômage ou aux frais de l’assurance maladie...