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La croissance mondiale en 2022 et 2023 moins élevée que prévu selon le FMI







27 Juillet 2022

Alors que 2022 devait être, à l’instar de 2021, une année de forte croissance qui aurait permis d’oublier la pandémie de Covid-19, le Fonds Monétaire International annonce une mauvaise nouvelle : ce ne sera pas le cas. Les nouvelles prévisions de croissance mondiale réduisent en effet les estimations par rapport aux précédentes…


Les perspectives de croissance en baisse

Pixaay/geralt
Pixaay/geralt
Le 26 juillet 2022, le Fonds Monétaire International (FMI) a dévoilé ses nouvelles perspectives de croissance. Les précédentes dataient de mars 2022, soit après le début de la guerre en Ukraine, et avaient déjà été baissées. Pour sa nouvelle publication, la baisse se poursuit : le FMI ne table plus que sur une croissance de 3,2% au niveau mondial en 2022, soit 0,4% de moins que précédemment attendu.

L’institution baisse également, et même plus fortement, les prévisions de croissance pour l’année 2023. Elles tombent à 2,9%, soit 0,7% de moins que les prévisions précédentes. De quoi conforter la crainte que la crise économique qui frappe le monde, sur fond d’inflation, de pénuries et de conflit en Ukraine, va s’installer durablement.

L’inflation va dépasser les 8% en 2022 au niveau mondial

Sans surprise, l’inflation est au centre de la situation économique et du ralentissement de la croissance. La hausse des prix, selon le FMI, pourrait atteindre un pic à 8,2% en 2022. Mais tous les pays ne seront pas logés à la même enseigne : ce sont les pays émergents et en voie de développement qui seront les plus touchés, avec une inflation attendue à 9,5%. Pour les économies avancées, la hausse des prix devrait culminer à 6,6% en 2022.

La situation, au niveau des prix, s’améliorera légèrement en 2023, année pour laquelle le FMI s’attend à une inflation globale de 5,7%. Mais la situation reste très incertaine, le FMI avançant même la possibilité d’une récession et d’une stagflation. S’ils ne sont pas le « scénario de référence » de l’institution, ce risque est suffisamment réel pour que le FMI le souligne.