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La répression des fraudes accentue la pression sur les influenceurs



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




11 Août 2023

Après une période de fort battage médiatique, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) maintient la pression sur les influenceurs et en particulier leurs promotions et contenus sponsorisés par des marques.


Creative Commons - Pexels
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Puisque c’est de la publicité, il y a des règles strictes à respecter. Alors que le monde des influenceurs a pendant des années été une zone d’exception avec des publicités sauvages pour des produits non vérifiés, la situation a rapidement évolué.  «Quelques mois après le vote au Parlement de la loi pour encadrer cette activité issue des réseaux sociaux, quatre nouvelles influenceuses viennent de se faire épingler par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Cette dernière a annoncé ce jeudi 10 août les enjoindre de "cesser des pratiques commerciales trompeuses" sur leurs comptes Instagram, Snapchat, TikTok et Youtube. Et "de se mettre en conformité" avec le code de la consommation », raconte Challenges
 
Promotion ou promesses mensongères sur des produits de chirurgie esthétiques ou cosmétiques non autorisés ou paris sportifs ont été retoqués. « Fin juin, deux enquêtes pour escroqueries, confiées à la DGCCRF, ont par ailleurs été ouvertes après des plaintes dénonçant des arnaques en ligne sur des produits financiers promus par de célèbres influenceurs, dont le couple Marc et Nadé Blata. La DGCCRF enquête sur les pratiques commerciales des influenceurs depuis plusieurs années. Sur son site internet, elle annonçait ainsi en janvier dernier que "sur la soixantaine d’influenceurs qu’elle a ciblés depuis 2021, 6 sur 10 ne respectaient pas la réglementation sur la publicité et les droits des consommateurs". Elle avait ainsi engagé plusieurs procédures pour rappeler à l’ordre, voire sanctionner les fautifs », explique le magazine économique.
 
Il aura fallu que le rappeur Booba s’en prenne au phénomène, puis que des enquêtes journalistiques viennent confirmer les suspicions pour que le monde politique légifère et donne ainsi aux administrations spécialisées et à la justice les moyens d’agir. Désormais l’ère de la répression s’ouvre et avec elle un effet de dissuasion fort, du moins pour ceux qui ne sont pas installés à l’étranger et hors de portée.