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Livre événement : Un haut fonctionnaire ne devrait pas dire ca...







17 Février 2017

Premier vade-mecum du citoyen exaspéré à l'approche d'échéances électorales.

La France traverse une réelle crise, autant de l'offre que de l'intérêt pour le politique. Hommes politiques et média fournissent à l'électeur quantité d'informations, parfois difficilement vérifiables.... Un véritable inventaire à la Prévert. Pour remédier à cette crise, un haut fonctionnaire masqué par l'anonymat, et travaillant au cœur du pouvoir, sort un livre à l'occasion des prochaines élections. Plus qu'un Énième programme, c'est un véritable "Discours de la méthode" politique que le citoyen pourra aisément s'approprier. Nous avons rencontré l'auteur.


Pourquoi une telle publication ? à un tel moment ?

L. P. : Le discours des politiques qui nous promettent monts et merveilles en nous décrivant un monde qui n’est visiblement pas celui où nous vivons au quotidien, me devient insupportable. Je suis passionné par la chose publique et depuis mon poste au coeur du pouvoir, j’observe atterré la situation française depuis plusieurs décennies. J’avoue avoir beaucoup réfléchi à ces questions et le moment était venu d’en faire une synthèse, adaptée aux circonstances du moment. 

A l’heure où de nombreuses publications politiques paraissent en raison de l’actualité, qu’est-ce qui différencie votre ouvrage de ceux présentés par les candidats ?

L. P. : Ce livre n'est pas un programme de plus mais un véritable "DISCOURS DE LA METHODE" Politique. Pour avoir la liberté d’explorer dans toutes les directions, je ne fais pas référence aux idéologies mais j’analyse les faits pour ce qu’ils sont et les conséquences qu’ils produisent. Ma démarche va au-delà des partis et des courants de pensée. En fonction des circonstances du moment certaines mesures sont bonnes pour le pays. Dans d’autres circonstances, les mêmes mesures sont néfastes. C’est pour cela que les solutions idéologiques échouent aujourd’hui. Dans mon livre, selon les thèmes abordés, je propose des mesures qui pourraient être de droite, voire bien à droite, et d’autres mesures qui pourraient être de gauche, voire bien à gauche. C’est du pragmatisme, de la realpolitik. Comme disait Deng Xiaoping « Peu importe que le chat soit gris ou noir pourvu qu’il attrape les souris ». En le paraphrasant maladroitement, je dirai : « Peu importe qu’une mesure soit de droite ou de gauche, pourvu qu’elle participe au redressement du pays ».

Justement, en quoi votre livre est-il différent des programmes des candidats ?

L. P. : Au coeur du pouvoir,  Je sers mon pays dans l’ombre, et je ne cherche aucune publicité qui pourrait d’ailleurs faire tord à mon devoir de réserve. Je ne cherche pas à être élu. Aussi, j’aborde la totalité du spectre des sujets, et après une analyse rigoureuse et dénuée de toute idéologie, je propose des solutions. Certaines sont radicales, je le reconnais, tout comme certains candidats proposent des mesures franches. C’est même une fabrique chez certains d’entre eux. Mais à la différence d’eux, je ne joue pas sur les émotions, je ne cherche pas à faire peur, je ne cherche pas à monter les communautés les unes contre les autres. J’aborde les sujets avec recul, froidement, pour ne retenir que la meilleure solution. Et qu’importe si celle-ci est de droite, de gauche d’un extrême ou d’un autre. Je vous invite à lire ce que j'écris sur l'immigration, la sécurité, la justice....

Vous affirmez que votre réflexion est transpartisane, mais vous avez bien dû vous appuyer sur certains concepts doctrinaux existant. Lesquels ?

L. P. : En effet, je ne balaie pas d’un revers de la main plus de 2500 ans de réflexion politique, en prenant comme référence la pensée grecque antique de Platon ou d’Aristote. Je n’oublie pas non plus les 2500 dernières années de pratique politique à travers le monde. Je n’invente rien. Je me sers de ce qui existe déjà. Par contre, ce qui est peut-être nouveau dans ce que je propose, c’est la façon d’assembler ces concepts, la « méthode » et ces outils entre eux, selon des schémas qui n’ont pas forcément été utilisés jusqu’à aujourd’hui. 

Pensez-vous que l’électeur de demain, au regard des échéances du printemps prochain, peut trouver matière à éclairer ses choix en lisant votre livre ?

L. P. : C’est l'ambition de ma "méthode". Toutes les solutions à apporter ne sont pas forcément nouvelles, mais elles demandent toutes du courage.... Certaines existent déjà, sont connues, ont été expérimentées en France ou ailleurs en Europe ou dans le monde et leurs effets sont validés. D’autres que je propose sont effectivement nouvelles. La plus grande difficulté de l’acceptabilité de cette grille de lecture est qu’elle emprunte à différents courants idéologiques. Or, la question cruciale qui va se jouer lors des prochaines échéances électorales est celle-ci : les électeurs sont-ils prêts à soutenir un candidat qui promeut des réformes à l’encontre de leurs propres convictions, pour le bien commun ? Certains candidats sont prêts à franchir le pas, d’autres sont déjà des habitués du grand écart, à moins qu’il ne s’agisse que d’opportunisme électoral. Il est seulement dommage que ces divergences soient motivées par la séduction de l’électorat plus que par la réelle conviction dans les propositions avancées. Sinon, les élus ne renieraient pas leurs promesses de campagne.
Mais l’électeur, comment va-t-il s’y retrouver ? J’espère seulement, à travers ce livre, donner quelques éclairages en ce sens.   

En savoir plus sur l'ouvrage, allez sur le site du livre