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Quand les autorités françaises empêchent un inventeur de faire voler son invention



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




15 Mars 2017

Franky Zapata, inventeur d’une planche volante a été convoqué par la Gendarmerie qui lui a interdit d’essayer son invention sous peine de sanctions. Une décision qu’il réprouve, rappelant que de nombreux pays l’ont approché pour qu’il développe son invention unique au monde chez eux.


DR Zapata racing
DR Zapata racing
Certains y ont vu le symptôme d’une maladie française. Franky Zapata, inventeur d’un engin unique au monde et qui fait beaucoup parler de lui, est interdit par les autorités françaises de tester son appareil, le Flyboard. « Après de nouveaux essais de sa machine, développée au Rove, sur la Côte Bleue tout à côté de Marseille (Bouches-du-Rhône), il a en effet été convoqué la semaine dernière par la gendarmerie de l'air où on lui a pris ses empreintes pour une fiche de signalement. Les militaires lui ont demandé d'arrêter ses vols sous peine de poursuites pouvant déboucher sur des peines de dix ans d'emprisonnement » raconte Le Parisien.
 
La planche qui permet à une personne de s’élever à plusieurs mètres du sol a déjà été vendues dans le monde entier à dix mille exemplaires et fait beaucoup parler d’elle. « Notre prototype est révolutionnaire et il intéresse de nombreux pays, y compris leurs forces armées, mais c'est un engin encore non homologué. La Direction générale de l'aviation civile nous considère comme un aéronef que l'on ne peut tester que dans des zones militaires dans des conditions très strictes », a expliqué Franky Zapata.
 
A la tête d’une entreprise qui emploie plus de cinquante personnes en France, en Chine et aux Etats-Unis, il se retrouve dans une situation ubuesque où il ne peut plus tester ses innovations. « Quand les pionniers de l'aviation ont débuté, eux aussi étaient hors norme, plaide l'inventeur. Cela fait des années que Zapata Racing produit et paye ses impôts en France. On me fait des ponts d'or ailleurs, mais si je pars ce sera contraint et forcé, je veux me battre pour rester ici, en France. Les autorités doivent trouver une solution », affirme ce dernier, toujours cité par Le Parisien.