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Paris : quand Castel renaît de ses cendres







27 Novembre 2014

Après des années d’obsolescence et de crises diverses, le mythique club Castel, a été racheté par Thierry Costes et un groupe d’amis « rich and famous ». Il a rouvert à la rentrée. Rénové et plein de promesses.


Paris : quand Castel renaît de ses cendres
À la grande époque, les jet-setters y emballaient les princesses, à l’image de Philippe Junot et Caroline de Monaco. Mick Jagger se faisait refouler à cause de son jeans. On pouvait y croiser Romy Schneider, Serge Gainsbourg, Françoise Sagan et tant d’autres. Des acteurs, des improbables, des flambeurs, des fauchés. Que reste t-il aujourd’hui de cette époque mythique, et du club fondé en 1961 par Jean Castel ? Pas grand chose, si ce n’est l’adresse, le 15 rue Princesse à Paris. Un défi à relever, de bonnes volontés, un business plan, et le désir de réussir. Castel a donc rouvert à la rentrée dernière. Rénové, il a pour ambition de redevenir ce qu’il a été.
 
Thierry Costes, et une « clique » qui sait ce qu’elle fait, comme l'homme d'affaires Charles Beigbeder, président désormais à sa destinée. On parie que la gestion sera plus rigoureuse et moins foldingue qu'à l'âge d'or, où on ne se souciait pas de faire payer, ni des impôts, ni de rien, à part faire des fêtes magistrales et mémorables. Quinze jeunes entrepreneurs, chics et ambitieux se sont donc lancés dans le projet. Des pointures du monde des affaires, de la nuit, d’Internet, de la finance, du luxe, de la restauration haut de gamme. Les pieds sur terre, ils ont pour but de gagner le pari : faire à nouveau de chez Castel, le dernier endroit mythique au monde. Un club privé avec cotisation annuelle et parrainage. On n'entre pas rue Princesse comme on veut. Chaque actionnaire pourra coopter jusqu’à cinquante futurs membres, rich and famous, et chics surtout. Castel est une légende. Il s'agit d'être à la hauteur.
 
À nouveau donc, vont circuler des cartes de membres gravées en laiton. Les murs rouges sont flambant neuf, comme le skaï noir, façon serpent. Des frites sont servies au «foyer» au rez-de-chaussée. Pour mener la barque, un subtile connaisseur des nuits parisiennes, André Saraiva, le directeur artistique à l'origine du Baron, du Montana, de l'hôtel Amour. Comme à la grande époque, il a recréé un « lieu d'exception, un endroit élégant et chaleureux, antilounge, anti-bimbo », dit-il à L'Obs. Un club chic et snob qui attend une chose : revivre. Des flambeurs qui ont envie de faire la fête, il y en a toujours eu. Même en temps de crise !