NLTO
/ Magazine d'actualité politique, économique et internationale /




Ce que révèlent les photos numériques







29 Octobre 2014

Tout le monde l’ignore ou presque, mais les clichés numériques pris par nos smartphones représentent une mine d’informations, extrêmement utiles dans le cadre d’une enquête de police.


Ce que révèlent les photos numériques
Ça n’a l’air de rien, mais c’est une bombe. Un reportage du Monde révèle que les photos contenues dans les téléphones portables saisis par la police dans le cadre d’une enquête, représentent une mine de données exploitables. Mieux, les gendarmes savent désormais traiter ces informations techniques.
 
Aujourd’hui, dans la plupart des cas, on ignore que lorsque l’on prend une photo avec un smartphone, on génère une application qui s'incorpore à l'image. Ces données techniques sont conservées en mode EXIF, pour Exchangeable Image File Format, apprend t-on dans Le Monde. Si ces dernières sont à la fois impossibles à voir et inaccessibles pour l’utilisateur lambda, des programmes informatiques dédiés comme EXIFTool sont capables de les isoler.
 
Résultat, on ne dirait pas comme cela, mais les fichiers EXIF d'une photo sont extrêmement parlants ! Par exemple, une photo prise avec un iPhone 4 comporte 160 lignes. Ces dernières recèlent les codes d'identification du téléphone, sa configuration et des éléments très prisés par la police, on y vient : la date, l'heure à laquelle les photos ont été prises et… l’endroit. L'emplacement de ce dernier se lit en mode GPS, pour Global Positioning System. De là à penser que les énigmes policières se résoudront à l’avenir plus facilement, il n’y a qu’un pas. Surtout, ces fonctionnalités sont a priori activées sur tous les smartphones...
 
Ces métadonnées constituent un moyen de pistage hors pair pour la police. Si le contenu visuel d’une photo est déjà parlant, quand en plus, on dispose de la date, de l’heure et du lieu où cette dernière a été prise, on peut commencer à reconstituer un parcours et un emploi du temps. Avec un programme informatique conçu par les techniciens de l'Institut de recherche en criminalité de la gendarmerie (IRCGN), ces données sont extraites, décryptées et reproduites sous forme de tableaux. Les coordonnées GPS sont ensuite transposées sur Google Maps. Un plan de l’endroit où le cliché a été pris peut alors s’afficher. Ensuite, l’application Google Street View, zoom encore plus précisément. On peut alors se procurer des images à 360 degrés d’un lieu donné. L’air de rien, le numérique donne un sacré coup de pouce à la police. Mieux vaut ne rien avoir à se reprocher !

Ce que révèlent les photos numériques