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Réseaux sociaux : Ello, l’anti-Facebook







30 Septembre 2014

Le réseau Ello, sorte de nouvel espace social a été lancé au mois de mars dernier. S’il est toujours en phase de test, de plus en plus d’Internautes sont séduits par son côté éthique et son absence pure et simple de publicité. Pour s’inscrire, il faudra pourtant se faire inviter par un profil existant.


Réseaux sociaux : Ello, l’anti-Facebook
Pas de pub, une approche basée sur le respect, une esthétique chic et épurée. Ello, le réseau social américain, lancé en mars dernier a de quoi séduire. À plus forte raison car il se revendique et se vit comme un anti-Facebook. Le réseau social de Mark Zuckerberg a trouvé un beau challenger.
 
Si à première vue, il fonctionne sur le même principe que Facebook, mais aussi de Twitter, de Tumblr ou de Google +, avec service de messagerie, partage des contenus, possibilité de commenter, la différence se fait sur l’absence de publicité : « les communications entre les personnes devront toujours être simples et non pollués par des espaces publicitaires », explique au Monde, le fondateur Paul Budnitz, artiste et designer américain. Le but est de d'éviter les contraintes des réseaux existants. Par ailleurs, Ello est aujourd'hui financé par des dons.

Pour se distinguer de Facebook, les conditions d'utilisation font la diférrence. Pour le fondateur d’Ello, il est en effet question de « créer une communauté fondée sur l'amour et le respect. » Pour tacler Facebook sans le citer, il continue dans Le Monde : « Il y a des endroits sur Internet où vous pouvez dire ce que vous voulez, faire du mal aux gens. Sur Ello, il y a des règles très précises qui interdisent le harcèlement ou la haine en ligne : les gens qui ne s'y plient pas en seront bannis (…) Nous avons créé un réseau social où la vie privée est respectée. » Harcèlement interdit donc.

Ainsi, même si Ello enregistre les données de ses utilisateurs – localisation, langue, liens partagés et durée passée sur le réseau – ces dernières « ne sont pas vendues », explique Paul Budnitz. À l’origine,  d’ailleurs, Ello était une plateforme à usage privé imaginée par un collectif d’artistes. Devant son succès, les sept artistes et programmateurs Happy Fews qui en sont à l’origine, l’ont transformé en l’ouvrant à tous. Un bémol toutefois : l’inscription se fait sur invitation faite par un profil déjà inscrit. Ce qui peut expliquer certains embouteillages : la semaine dernière, 31 000 personnes par heure, essayaient de s’inscrire. Bug technique donc.

Surtout, si son esthétique accroche par sa sobriété, son interface épurée, certains estiment que les fonctionnalités et la navigation restent balbutiantes, tout comme le dispositif pour laisser des commentaires. Tout cela est à développer, mais cette approche sans pub et sans données réutilisées à des fins commerciales a sans conteste de quoi séduire une large audience.