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La « Robolution »







11 Février 2015

La multiplication des robots dans l’entreprise est inévitable. D’ici 2025, les robots de nouvelle génération pourraient gérer 25% des travaux automatisables contre 10% aujourd’hui.


La « Robolution »
Le visionnaire Philip K. Dick l’avait prédit avant tout le monde. La « Robolution » est en marche. Derrière ce mot hybride, se cache la révolution robotique. Autrement dit, l’automatisation à plus grande échelle qu’elle ne l’est aujourd’hui. Aujourd’hui, en France, 10% de ce qu’on appelle les « tâches automatisables » sont effectuées par des robots. D’ici dix ans, ce sera 25%. Dans la pratique, la compétitivité fera un bon de 9%. L’Allemagne, qui est en avance sur nous dans le domaine de la robotique, pourra se prévaloir d'un gain de productivité de 21%.
 
D’ici dix ans donc, les robots vont s’octroyer une place de plus en plus grande dans l'industrie. Et cela, dans tous les domaines économiques. C’est ce que révèle une étude menée par BCG, le cabinet de conseil Boston Consulting Group. C’est une évolution logique de ce qui a déjà cours actuellement. Les robots dont on parle, sont des machines « connectées et capables de résoudre des problèmes complexes », expliquent à L’Express, les auteurs du rapport. D’après eux, ces robots pourraient, « en moyenne, entraîner d'ici dix ans une baisse du coût du travail de 16% pour les industriels », relève encore L’Express.
 
De quoi attirer les investisseurs dans le domaine de la robotique. Dans ce secteur, les investissements devraient d’ailleurs être multipliés par deux d’ici dix ans. Ils devraient atteindre près de 60 milliards d’euros en 2025, contre un peu moins de 24 aujourd’hui. Le prix des robots va par ailleurs baisser de façon symptomatique. Dans le même temps, leurs compétences vont croître. De quoi devenir incontournables, principalement dans l’industrie automobile et celle des transports. Les fabricants de composants électriques ou électroniques, et les producteurs de biens d'équipement industriel ne sont pas en reste. Sans oublier les PME où la robotisation devrait se généraliser. Dans tous les cas, l’augmentation de la compétitivité devrait être au rendez-vous. Ce qui pourrait faire taire les déclinologues et les démagogues du « grand remplacement.»