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Urbanisme : Paris à l’heure de demain







19 Mai 2014

À l’occasion de deux rendez-vous*, des projets avant-gardistes concernant l’urbanisme de Paris, sont exposés. Ils pourraient bien transformer la ville s’ils étaient adoptés.


Urbanisme : Paris à l’heure de demain
Programmes chronobiologiques ou biomimétiques, transports soft… Autant d'innovations qui pourraient bien changer Paris si elles étaient validées. Dans tous les cas, d’ici vingt-cinq ans environ, la population de l’Île de France, devrait atteindre quinze millions d’habitants, ce qui, de fait, avec trois millions de personnes supplémentaires, implique de repenser la ville telle qu'elle est aujourd'hui.

Des urbanistes et des architectes sont déjà en train d’anticiper le Paris de demain. Il va en effet falloir abriter des millions de nouveaux individus, sans pour autant, faire reculer les conditions de vie actuelles. Plusieurs points sensibles sont mis en lumière : la mobilité est un enjeu essentiel, qu’elle se rattache aux personnes, ou au biens. Ainsi, il faut savoir qu’aujourd'hui, un million de paquets inonde Paris quotidiennement. Résultat, des projets sont élaborés afin de rendre plus fluide la gestion de ce trafic dans le futur.

D’autres initiatives ont dépassé le stade du concept, et ont déjà été mises en place. La chaîne Monoprix a instauré une méthode d’approvisionnement qui allie les rails et des véhicules soft, c’est à dire, utilisant du gaz naturel. On parle de "tram-frêt". Avant d’être pris en charge par ces utilitaires respectueux de l’environnement, les marchandises arrivent en train par la gare de Bercy. Pour la circulation des biens, la ligne T3 du tramway pourrait également être utilisée à l'avenir.

Avec la mobilité et les transports, l’autre enjeu du Paris du futur, est la circulation à pieds, ou comment inciter les passants à retrouver la rue… en marchant, et pas en voiture ! Dans ce cadre, le mobilier citadin doit évoluer. Des exemples voient déjà le jour, comme dans une rue du 15ème arrondissement, dans laquelle a été installé un éclairage chronobiologique : il se modifie au cours de la journée, et en fonction du rythme des piétons. Par exemple, tôt le matin, la lumière est bleue, pour prendre en compte le réveil proche, sans les agresser. On dit oui.
 
Pour les spécialistes qui planchent sur ces projets, repenser Paris, représente une véritable manne. En bonne place, se trouve le concept de biomimétique, ou comment imiter le fonctionnement de la nature et intégrer cette dernière à l'environnement urbain. Avec des serres sur le toit des immeubles par exemple, on pourrait mettre en place de véritables potagers urbains et produire une grande quantité d'aliments consommés localement.

L’idée de départ, est la fusion entre la nature et des espaces pour que les uns et les autres se développent ensemble, échangent de façon mutuelle. Ainsi, ont été imaginés des murs de micro-algues installés sur la façade des immeubles. C’est donnant-donnant, et tout le monde y trouve son compte : les micro-algues se développent grâce au dioxyde de carbone produit et rejeté par le bâtiment. En sens inverse, elles renvoient aux habitants de l’oxygène. C’est tout bénèf, et en plus, c'est joli !
 
 
*« Proximité(s) », dans le hall de la Cité de l’architecture & du patrimoine, Paris.  
«Ville biomimétique, ville de demain», théâtre et centre d’art, Vélizy-Villacoublay.