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Un homme sur dix de 45 ans n’a jamais vécu en couple







14 Novembre 2013

Une étude de l’Insee montre que le phénomène de vieux garçon s’accentue et atteint 10% des hommes de la génération 1961-1965. Environ 20% d’entre eux n’a pas eu d’enfants. Les femmes sont moins concernées par ces situations qui varient selon les classes sociales.


L’enquête de l’Insee dirigée par Luc Masson montre que de plus en plus d’hommes fêtent leur 45ème anniversaire sans avoir jamais eu de vie de couple. Un homme sur dix de cet âge serait dans cette situation. Ensuite, « Passé 50 ans, seul 0,5% de ces hommes connaîtra une première mise en couple » précise Luc Masson.
 
Le chiffre d’autant plus étonnant qu’il témoigne d’une véritable rupture avec les générations précédentes. L’enquête rappelle que la génération d’hommes nés entre 1931 et 1936 était beaucoup moins concernée par le phénomène avec seulement 4,8% d’entre eux à n’avoir jamais vécu en couple.
 
Ces chiffres sont à comparer avec ceux des femmes qui ne sont que 7% à n’avoir jamais été en couple pour la génération 1961-1965 et 5% pour 1931-1936.
 
Pour Luc Masson il faut prendre en compte « un contexte sociologique qui a changé et qui induit moins de pression quant à la réalisation d’une vie de couple ou de famille, notamment pour les hommes. » La vie familiale n’étant plus le premier critère de réussite pour beaucoup d’hommes.
 
Conséquence immédiate de cette évolution, la proportion d’hommes sans enfant de la génération 1961-1965 est très importante. Environ 20% d’entre eux n’a pas d’enfant à 50 ans.

Variations selon les classes sociales

D’importantes variations sont constatées selon les catégories socioprofessionnelles. Ainsi, 7% des cadres n’ont jamais vécu en couple. Les agriculteurs, quant à eux, ne sont que 11% dans cette situation alors que chez les ouvriers le chiffre est de 12%. Les personnes qui n’ont jamais travaillé sont le plus touché par cette situation avec un taux de 30%.
 
Luc Masson explique que ces variations ne s’expliquent pas uniquement par les revenus puisque « les professions intermédiaires ainsi que les artisans et commerçants sont plus nombreux que les cadres à se mettre en couple. »