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Co-working : le temps du luxe







27 Mai 2016

Le lieu de travail est en pleine mutation, pour ne pas dire en pleine révolution. Les designers cherchent des solutions pour l’améliorer. C’est le cas notamment à New York où le co-working se réinvente en version luxe.


Co-working : le temps du luxe
New York est toujours en avance d’une tendance. Et en matière d’espace de travail, la grosse pomme n’est pas en reste. Le courant est porté par pléthore de « startupers », d’entrepreneurs ou de créateurs, branchés, cultivés, pas corporate pour un sou, mais certainement élitistes. Surfant sur la vague bobo ou hipster, ils réinventent le concept de l’open space.
 
Le co-working est la base. Mais désormais, les notions de bien-être au travail et de bien-vivre ensemble, prévalent. Surtout, les travailleurs nomades cherchent « davantage à socialiser qu'à s'isoler. » Ils sont aussi des esthètes. Résultat, les espaces de travail à louer surenchérissent dans la beauté, le luxe, le confort et la praticité made in USA, à savoir, cantine healthy, bar à jus, couloirs où déambuler...
 
C’est le cas de la NeueHouse. Ouverte en 2013 à Manhattan, c'est un « bâtiment design et cocoon, inspiré du Bauhaus (…) Magnifié par une hauteur de 6 mètres sous plafond, un gigantesque plateau rythmé par des piliers décline différentes zones : canapés XXL pour conversations, escalier théâtral en gradins de bois clair, tables de travail (de vastes plateaux collectifs avec de jolis fauteuils sur roulettes), bar et cantine bio, alcôves pour interviews, et enfin, protégées par des cloisons de verre, salles de conférences dotées des meilleures technologies », peut-on lire dans madame.lefigaro.fr.
 
Les fondateurs de la NeueHouse sont partis d’un constat simple : « de 20 à 40 ans, on a de moins en moins envie d’intégrer une grande entreprise, de plus en plus celle de créer son business. » Selon madame.lefigaro.fr, « c’est pour cette catégorie qu’est née NeueHouse, dans l’idée d’offrir un espace dédié à des solos entrepreneurs au bagage intellectuel solide qui étouffaient dans leur bureau-appartement. » Plutôt le haut du panier donc.

Mais cogiter dans ce décor exceptionnel, entre galerie d’art contemporain, théâtre, librairie de luxe et temple de la Tech et de l’innovation, a un prix. En plus de payer un fee mensuel de 174 euros pour le moins élevé, et jusqu’à 1 300 euros, il faut être coopté. Ainsi, on crée, on planche entre pairs, on participe à « des tables rondes sur la data ou le cerveau, des lectures de poésie, des concerts (…) des soirées mondaines privilégiant l’art de la performance. » L’idée : « développer des lieux privés où le business se réinvente. » Concept ? Qui a dit que c'était un concept ?