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Le paquet de cigarette pourrait coûter 11,30 euros d’ici cinq ans



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




27 Février 2014

Un rapport de la commission des affaires sociales du Sénat propose de plus fortes hausses du tabac pour vraiment faire baisser la consommation. Les deux rédacteurs avancent la possibilité d’une hausse de 10% par an ce qui ferait passer le prix du paquet à 11,30 euros en cinq ans.


Le cancer du poumon risque de coûter de plus en plus cher aux fumeurs. Entre dix ans le paquet a déjà augmenté de 44%. Pour les Sénateurs Yves Daudigny (PS) et Catherine Deroche (UMP) ce n’est pas assez. Dans un rapport consulté par publicsenat.fr, ils expliquent que malgré l’augmentation de 5 à 6,2 euros entre 2004 et 2011, « les ventes se sont maintenues autour de 54 milliards d’unités ».

Ils proposent donc d’aller plus loin en tablant sur une augmentation de 10% par an.

Les augmentations précédentes ont enrichi les fabricants et l’Etat

« Entre 2004 et 2012, le marché est en effet passé de 13 milliards d’euros à 15,5 milliards d’euros, soit une progression de plus de 18% favorable au chiffre d’affaires des fabricants et aux recettes budgétaires de l’Etat » expliquent les élus.

Jusqu’ici, les augmentations des tarifs n’ont donc eu aucun effet vertueux sur le nombre de fumeurs. Les cigarettes électroniques ont, en deux ans, plus joué sur la part de fumeurs que les hausses de prix. Le rapport suggère que « le Programme national de réduction du tabagisme, qui doit être finalisé avant l’été dans le cadre du Plan cancer, prévoit une hausse de 10% par an du prix des différents produits du tabac sur les cinq prochaines années. Il s’agit, selon nous, du niveau minimum permettant d’agir efficacement ».

Le paquet de Marlboro, ou « le paquet rouge de la marque la plus vendue en France » comme préfère l’appeler Publicsenat.fr, passerait ainsi de 7 à 7,7 euros la première année d’augmentation. En cinq ans il atteindrait 11,27 euros.

Par ailleurs, le même rapport ne se prononce pas pour une augmentation des taxes sur le vin. Le lobby viticole n’y est pour rien, promet un sénateur; « le lobby viticole existe autant à l’Assemblée qu’au Sénat. Mais le rapport n’a pas plié sous le lobby des viticulteurs. »