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​En Belgique, huit salariés acceptent que leur employé leur implante une puce



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




7 Février 2017

Une entreprise belge a implanté sous la peau de la main de huit employés une puce qui doit permettre d’ouvrir la porte d’entrée de l’entreprise ou activer leur ordinateur. Bien qu’ils aient été volontaires, c’est tout un symbole tiré des œuvres de science-fiction. Des défenseurs des droits de l’homme se sont déjà manifestés, ils craignent les dérives de ses technologies intrusives.


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L’histoire se déroule dans une société où des puces ont été implantées sous la peau. Une puce qui permet de faciliter les gestes du quotidien mais qui contient aussi des données personnelles. Inutile de laisser perdurer le doute, nous ne sommes pas dans une œuvre quelconque de science-fiction mais dans une entreprise belge. « De la taille d’un grain de riz, elle est placée sous la peau de leur main. Grâce au dispositif, les volontaires pourront maintenant ouvrir la porte d’entrée de l’entreprise ou activer leur ordinateur sans badge » raconte le journal 20 Minutes.
 
Malgré tout ce que l’opération charrie comme symboles de société futuriste, de surveillance de masse et de perte de libertés individuelles, elle a été lancée donc. Huit salariés se sont portés volontaires et ont été implantés de cette puce. Pour éviter les problèmes liés à la perte de badges, la direction de l’entreprise a lancé cette initiative. « Cette puce qui contient des données personnelles du salarié coûte 100 euros, à la charge de l’entreprise » continue le journal gratuit.
 
Difficile en effet de ne pas penser aux abus qu’une technologie, quelle qu’elle soit, implantée puisse permettre à un employeur ou à un pouvoir politique peu scrupuleux. Dérives qui de l’imagination des fans de science-fiction est désormais la préoccupation des militants et défenseurs des droits de l’homme. « Si les volontaires sont satisfaits du procédé, ça n’est pas le cas du président de la ligue des Droits de l’Homme belge, Alexis Deswaef qui pointe un risque de « flicage » des individus. « On peut savoir à quelle heure l’employé commence son service, quand celui-ci a pris sa pause cigarette… »  »  rapporte 20 Minutes.