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A Versailles, le 27 écarte la possibilité d’une adhésion en accéléré de l’Ukraine dans l’UE



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




11 Mars 2022

Face à la tentation de la surenchère de soutien de l’Ukraine les représentants des 27 membres de l’UE rassemblés à Versailles ont exclu l’idée d’un processus accéléré d’adhésion.


Creative Commons - Pixabay
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Pas de précipitation. A force d’appréhender cette guerre au jour le jour et en temps réel, les dirigeants européens sont à court d’idée concernant les annonces de soutien à l’Ukraine depuis l’invasion russe. D’autant que depuis que le pays a été invité par la présidente de la Commission européenne a entamer le processus d’adhésion et que des livraisons de matériels militaires ont été annoncés, difficile de faire plus. Sauf à se prononcer pour une adhésion accélérée du pays. Une idée abordée mais rejetée. « Quel signal envoyer à l’Ukraine, qui a officiellement demandé, le 28 février, à entrer dans l’Union européenne (UE) ? C’est un sujet sur lequel les Vingt-Sept ont eu le plus grand mal à se mettre d’accord, jeudi 10 mars, alors qu’ils étaient réunis à Versailles. Finalement, les chefs d’État et de gouvernement européen ont exclu l’idée d’une adhésion rapide de l’Ukraine, tout en ouvrant la porte à des liens plus étroits. Et ce malgré les pressions insistantes du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui souhaitait rejoindre « sans délai » le club communautaire et qui, toute la soirée, a imploré depuis Kiev ses alliés de s’engager plus avant » nous apprend Le Monde.

Alors qu’il n’existe pas de procédure accélérée, les conditions d’adhésions sont longues et le processus nécessite un travail institutionnel et des critères à remplir. Et alors que la guerre fait rage, il n’est pas vraisemblable d’avancer dans ce domaine. « Argument classique, Paris, Berlin ou La Haye font valoir que l’UE ne peut continuer à s’ouvrir à l’Est sans modification préalable de ses règles de fonctionnement. Ils sont d’autant plus réfractaires à un élargissement à l’Ukraine que les pays des Balkans occidentaux tapent à la porte de l’UE depuis des années maintenant et ne comprendraient pas de passer après Kiev. Les candidatures des deux autres pays du partenariat oriental, la Moldavie et la Géorgie, dans la foulée de celle de l’Ukraine, ne facilitent pas non plus les choses », poursuit le quotidien. Rappelant ainsi à l’Ukraine que l’UE n’est pas une alliance stratégique comme l’OTAN mais un ensemble politique.