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Attentats de Nice : un procès en décalage par rapport au drame



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




6 Septembre 2022

Le procès de la tuerie de Nice s’ouvre avec sur le banc des accusés dont la complicité n’est pas toujours évidente. La mort du terroriste fait de ce procès une expérience différente de celle des attentats du 13 novembre.


Creative Commons - Pixabay
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Il y aura aussi des moments forts et intenses, mais contrairement au procès des attentats du 13 Novembre, aucun terroriste suspecté d’être directement impliqué sur le banc des accusés. Dans une analyse fine, Le Figaro livre une approche intéressante du rôle et presque même de la raison d’être d’un tel procès  : « Pour peu qu’on accepte l’idée que le procès de l’attentat de Nice ne comblera pas toutes les attentes des rescapés de la tuerie, il ne fait aucun doute que les trois mois et demi d’audience devant la cour d’assises spéciale de Paris qui ont débuté le 4 septembre permettront de mieux cerner l’acte de Mohamed Lahouaiej Bouhlel. Même si, comme la plupart des djihadistes, celui qui a tué 86 personnes, en blessant 400 autres, le 14 juillet 2016 a été abattu dans la foulée de son crime et ne pourra pas rendre de comptes au peuple français. »
 
Les enquêtes policières et judiciaires n’ont pas été aussi éclairantes que celles du 13 Novembre. « Contrairement à ce qui s’était produit après les attentats du 13 novembre 2015, l’enquête n’a permis d’arrêter aucun « gros poisson » de Daech: les huit accusés apparaissent comme des personnages de médiocre envergure. Aucun n’est apparemment radicalisé ; aucun ne semblait au courant de ce que projetait le kamikaze au camion ; aucun ne répond de complicité au sens juridique du terme ; trois seulement encourent un maximum de vingt ans de réclusion pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et si l’un d’eux est passible de la perpétuité, c’est parce qu’il a déjà été condamné à dix ans de prison en 2014 dans une autre affaire » poursuit Le Figaro.
 
Lire en intégralité l’article publié par le « Figaro » : « Un procès sans le criminel mais nécessaire »