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Avant les incendies estivaux, les pompiers menacent de grève faute de moyens



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




26 Juin 2019

Des syndicats qui représentent 85% des pompiers de France viennent de déposer un préavis de grève du 26 juin au 31 aout pour protester contre le manque de moyens. Une action coup de poing que les syndicats justifient par l’absence de dialogue avec les autorités nationales et locales.


Creative Commons - Pixabay
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En été, la mission des pompiers est cruciale. Evidemment utiles et nécessaires toute l’année, la saison des incendies est un moment clé où leur travail s’avère bien souvent héroïque. C’est pour cette raison que le dépôt d’un préavis de grève du 26 juin au 31 aout sonne particulièrement fort. A la hauteur de l’inquiétude de cette profession pas comme les autres. « Ces sept syndicats, qui représentent plus de 85% des sapeurs-pompiers professionnels, ont adressé un courrier mercredi dernier au ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, dans lequel ils dénoncent «un déni de dialogue social» et «les politiques et projets néfastes du gouvernement». Ils demandent notamment le retrait du projet de loi de transformation de la fonction publique, la revalorisation de la prime de feu à hauteur des autres métiers à risque, ainsi que «le recrutement massif d’emplois statutaires». «Il faut nous donner les moyens de réaliser nos missions», a expliqué André Goretti (représentant d’un syndicat) » rapporte Le Figaro.

L’unanimité de cet appel syndical s’explique par les coulisses des relations entre la profession et les autorités. « Le responsable syndical dénonce «le mépris» du ministre de l’Intérieur, de l’Association des départements de France, de l’Association des maires de France, qui n’auraient pas répondu aux courriers des pompiers. «Il y a un profond malaise au sein de la profession: nous devons répondre à une sursollicitation avec de moins en moins d’effectifs et de moyens», selon André Goretti. «Nous assumons de plus en plus de missions qui ne relèvent pas de nos compétences, à cause des manquements des services de l’État». Les pompiers sont en outre confrontés «à de plus en plus de violences verbales et parfois physiques», dénonce le responsable syndical » lit-on plus loin. Tout en conservant leur devoir de service minimum, les pompiers comptent bien se faire entendre. Eux, dont le travail est unanimement salué lors de catastrophes médiatisés, aimeraient qu’on ne les oublie pas entre deux coups d’éclat.