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Bolivie : la grève générale débute face à la probable réélection d’Evo Morales







24 Octobre 2019

Alors qu’Evo Morales pourrait être réélu dès le premier tour des élections présidentielles boliviennes, la grève générale est décrétée.


Des critiques sur le dépouillement

Les élections présidentielles tournent à l’émeute en Bolivie. Face à une probable victoire du président sortant, Evo Morales, une grève générale a débuté en Bolivie, mercredi 23 octobre. De nombreux incidents ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi.

Les manifestants protestent contre le dépouillement des élections de dimanche. Le lent décompte des suffrages fait craindre aux opposants des fraudes en faveur du président socialiste. La situation s’est considérablement tendue depuis mardi. Le vice-président du Tribunal suprême électoral bolivien, Antonio Costas, a même annoncé mardi 22 octobre sa démission en critiquant le système de décompte.

Opposants et partisans face à face

L’appel à la grève nationale a été lancée par Luis Fernando Camacho, le président du Comité Pro-Santa Cruz, une organisation de la société civile établie à Santa Cruz, capitale économique, situé à l’Est du pays et bastion de l'opposition. Il a donné jusqu'à mercredi midi aux autorités électorales pour confirmer qu'il y aurait un second tour.

En réponse, un groupe de syndicats ouvriers et paysans proches du pouvoir, la Conalcam, a enjoint ses militants à défendre les résultats officiels et appelé à un rassemblement mercredi 23 octobre dans la capitale, La Paz, qui devrait être une démonstration de force en soutien à Evo Morales. La situation se tend donc peu à peu entre les deux camps.