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Chèques cadeaux : le plafond de défiscalisation doublé par Bercy







8 Décembre 2020

Les chèques cadeaux, distribués par les entreprises aux salariés en fin d’année ou, parfois, dans d’autres occasions, semblent devenir un des axes du gouvernement pour relancer la consommation en France. Pour ce faire, Bercy compte inciter les entreprises à en distribuer plus.


Le plafond de défiscalisation doublé

Pixabay/markusspiske
Pixabay/markusspiske
Les chèques cadeaux sont très utilisés par les entreprises françaises pour une raison assez simple : ils sont défiscalisés. Les entreprises peuvent ainsi augmenter le pouvoir d’achat de leurs salariés sans verser une réelle prime (fiscalisée), ni augmenter les salaires. Mais cette défiscalisation, c’est-à-dire l’absence de cotisations sociales, est limitée à un plafond qui est, en 2020, de 171 euros. Au-delà de cette somme, en théorie, les chèques cadeaux distribués sont soumis à cotisations sociales, ce qui fait que peu d’entreprises en distribuent plus.

Bruno Le Maire a toutefois confirmé au journal Les Echos mardi 8 décembre 2020 que le gouvernement allait doubler ce plafond de défiscalisation. Les entreprises qui le souhaitent pourront offrir jusqu’à 342,80 euros de chèques cadeaux à leurs salariés sans payer de charges sociales. Une aubaine pour les entreprises… mais également pour les salariés qui peuvent ainsi espérer en recevoir un peu plus.

Augmenter les chèques cadeaux pour relancer la consommation

Il semblerait que Bercy voulait même atteindre le seuil de 500 euros de plafond de défiscalisation, hypothèse par la suite abandonnée. Mais l’idée derrière cette mesure est simple : relancer la consommation en 2021.

Les chèques cadeaux, contrairement à une prime par exemple, ne peuvent être que dépensés dans des magasins. Les Français devront donc les utiliser pour s’acheter des biens de consommation courante, et la consommation en profitera. Or, en France, c’est cette dernière qui est le moteur principal de l’économie.

Toutefois, le gouvernement n’aura pas réussi à aller au bout de son idée première : il voulait initialement trouver un moyen d’aiguiller ces chèques cadeaux vers les petits commerces, pour éviter qu’ils ne soient majoritairement dépensés dans les grandes enseignes.