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Covid-19 : Un quart des formes graves chez des patients vaccinés expliqué par une étude







17 Juin 2022

Selon une étude conjointe entre des chercheurs français et américains, près d’un quart des « très rares formes sévères observées chez les vaccinés » sont explicables.


Une déficit immunologique

Des chercheurs de l’Inserm, de l’Université Paris Cité et de l’Université Rockefeller de New-York pour déterminer les causes des formes graves du covid-19 décelées chez des personnes vaccinées. Si le fait de pouvoir contracter des formes graves de la maladie alors que l’on est vacciné fait partie des arguments des anti-vaccins, très peu de cas ont été détectés en France. Selon les chercheurs, près de 25% des cas sont explicables médicalement.

D’après les chercheurs, il s’agirait, pour ces cas-là, d’un déficit immunologique. Ainsi, sans être au courant de ce déficit, les patients formaient des anticorps qui allaient s’attaquer aux interférons de type 1 produits par l'organisme pour se défendre de la maladie. Les interférons de type 1 sont des protéines qui aident à réguler le système immunitaire.

Une étude menée auprès de cas sévères

L’étude a été menée sur 48 patients de 20 ans à 80 ans. Ils présentaient tous un schéma vaccinal complet et avaient été hospitalisés pour avoir contracté une forme grave du variant Delta de Covid-19. Dans près d’un quart des cas, les chercheurs ont découvert la production d'auto-anticorps qui allaient s’attaquer aux interférons de type 1. 

Dans 5% des cas de patients vaccinés qui ont contracté une forme grave, la raison en est des anomalies génétiques. Les chercheurs ont, en outre, vérifié si le vaccin fonctionnait bien. « Or, dans la population non vaccinée, 20% des personnes qui décèdent présentent des auto-anticorps anti-interférons de type 1. On peut donc supposer que la vaccination a eu un effet même si elle n’est pas parvenue à empêcher le développement de la maladie », explique l’étude de l’Inserm.