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Covid-19 : la quarantaine pourrait passer de 14 à 7 jours







8 Septembre 2020

Les voix s’élevant contre la durée, jugée excessive, de l’isolement imposé pour les personnes positives à la Covid-19 et, surtout, pour les cas contact, étaient de plus en plus nombreuses. Le gouvernement pourrait changer de stratégie dès vendredi 11 septembre 2020.


Une mesure mal perçue et contre-productive

Pixabay/anestiev
Pixabay/anestiev
Afin de limiter les risques qu’une personne n’en contamine d’autres, en cas de test positif à la Covid-19 et dans le cadre d’un cas contact avant le résultat de son test, les Français devaient s’auto-imposer une période d’isolement de 14 jours. Une période très longue qui ne manquait pas de causer des problèmes à différents niveaux.

Les entreprises, pour commencer, devaient se priver d’un ou plusieurs salariés durant cette période, ces derniers ne pouvant revenir sur leur lieu de travail. Le télétravail pouvait palier le problème, mais seulement pour certaines catégories d’employés.

Et il y a aussi la gestion des enfants, souvent cas contacts dans les écoles, que les parents se voyaient être obligés de garder à domicile sans avoir de possibilité de compensation financière ou de garde. Résultat : le gouvernement craint que la mesure ne soit contre-productive pour la reprise économique… et que certaines personnes finissent pas ne pas respecter la quarantaine.

Vers un isolement de 7 jours seulement ?

Afin de répondre à cette problématique, le gouvernement a demandé son avis au Conseil scientifique qui le lui a rendu lundi 7 septembre 2020. Olivier Véran, ministre de la Santé, le lendemain sur France Inter, a déclaré que le Conseil scientifique était favorable à une baisse de la durée d’isolement de 14 à 7 jours.

Le Conseil scientifique estime en effet qu’au bout de 7 jours, la contagiosité d’une personne baisse drastiquement. Même si elle n’est pas nulle, elle présente un risque raisonnable, surtout si la personne contaminée respecte les gestes barrière, à commencer par le port du masque. « Il y a aura une meilleure adhésion des Français à une période plus raccourcie mais qui doit être absolument respectée de manière à limiter la contagiosité », juge le ministre de la santé.