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Crédit immobilier : les changements à prévoir dès le 1er janvier 2022







17 Décembre 2021

Le marché immobilier affiche un dynamisme à toute épreuve en France : en termes de nombre de ventes, selon les premières données des Notaires de France, 2021 pourrait même battre le record historique. De quoi faire grimper les prix, alors que l’offre se raréfie. Mais les futurs acheteurs pourraient se confronter à un changement majeur…


Les règles du HCSF s’imposent aux banques dès janvier 2022

Pixabay/mikecook1
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Le Haut Conseil de Stabilité Financière n’avait, jusque-là, qu’émis des recommandations pour les crédits accordés pour un projet immobilier. Le 1er janvier 2022, face à l’augmentation du nombre de crédits accordés et afin d’éviter le plus possible l’insolvabilité des ménages, ces recommandations deviennent obligatoires.

Notamment une, qui risque de changer la donne pour les ménages qui ont un projet immobilier : le taux maximum d’endettement qui ne pourra pas dépasser 35% des revenus du ménage, incluant dans le calcul l’assurance emprunteur. Si les ménages aisés ne devraient pas être impactés, les ménages les moins favorisés pourraient voir leur dossier être refusé, leur demande de crédit et les mensualités associées dépassant ce taux. Un problème, alors que les prix augmentent, augmentant de fait les sommes nécessaires pour acheter.

La durée des crédits limitée à 25 ans

Autre problème, qui vient s’ajouter aux deux précédents : la durée des crédits. Elle sera limitée à 25 ans, mais peut être portée à 27 ans en cas de construction neuve ou de travaux dans le bien acheté. Mais, dans tous les cas, la durée devrait baisser, ce qui augmente les mensualités… et donc le risque de dépasser les 35% fixés pour le taux d’endettement.

Heureusement, le HCSF a prévu un peu de tolérance : les établissements de crédit peuvent accorder 20% du volume total des prêts en ne respectant pas les critères fixés. Un nombre relativement bas et qui risque, malgré tout, de ne pas suffire dans un marché immobilier où les prix ont grimpé de plus de 5% sur un an et qui ne semble pas entamer une tendance baissière.