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De la prison pour non-respect du confinement



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




20 Novembre 2020

Deux jeunes hommes sont entrés dans l’histoire pour être les premiers à être condamné à de la prison pour non-respect du confinement. L’un des deux, qui avait aussi été condamné pour d’autres faits, va vraiment aller en prison.


Creative Commons - Pixabay
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Condamné à deux mois de prison ferme pour avoir été contrôlé quatre fois sans raison valable dans la rue, Tony, 22 ans, va purger les deux mois de prison auxquelles il a été condamné. « Interpellation, garde à vue, comparution immédiate et, à la clé, une peine de prison ferme. Tony W., un Dunkerquois de 22 ans, avait été contrôlé samedi 14 novembre pour la quatrième fois par la police, sans attestation de déplacement dérogatoire valable. Présenté devant un juge du tribunal de Dunkerque (Nord), il a été condamné à ce titre à deux mois de prison avec mandat de dépôt » raconte Le Monde .

Le mandat de dépôt – la décision de justice de placement en prison – s’explique notamment par le fait qu’il avait été condamné à deux fois six mois de prison auparavant. Il passera donc en théorie 12 mois en prison pour les deux autres condamnations avant de commencer les deux mois pour non-respect du confinement.

« L’histoire, utilisée par la police nationale du Nord pour communiquer sur les réseaux sociaux, a provoqué de nombreuses réactions. C’est le second cas en quelques jours de prison ferme pour non-respect du confinement dans la ville : Hakim S., un autre Dunkerquois âgé de 29 ans, a été arrêté le 12 novembre après un quatrième contrôle pour violation du confinement en quelques jours. Lui aussi a été placé en détention le lendemain, à l’issue de sa comparution selon la procédure de plaider-coupable. Il avait déjà été condamné à trois mois de prison ferme lors du premier confinement, en avril, pour les mêmes faits. Cette fois il a été condamné à deux mois ferme » appuie le quotidien.

Bien que brandies pour montrer le sérieux du non-respect du confinement, ces deux cas sont exceptionnels. Pour les récidivistes en la matière, la justice opte plutôt pour des travaux d’intérêt général. Les peines de prison restent exceptionnelles.