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Des fruits invendus aux confiseries







18 Février 2016

Une start-up française s’appuie sur la lutte contre le gaspillage alimentaire pour fabriquer des bonbons à partir de fruits invendus.


Le gaspillage alimentaire, c’est un sujet. Et c’est tant mieux. De plus en plus de personnes, simples citoyens ou entrepreneurs, entendent lutter contre. Le concept de la start-up française Maydine va dans ce sens. Créée au mois de juin 2015, la société fabrique depuis des bonbons avec des fruits qui proviennent exclusivement de surplus agricoles. L’idée est de réduire le gaspillage alimentaire en transformant des fruits frais et locaux, en snacks 100% fruits.
 
Il faut savoir qu’aujourd’hui, 45% des fruits produits en Europe finissent dans une benne à ordures. C'est presque la moitié de la production. Les fruits et légumes, ainsi que les racines et les tubercules ont le taux de perte le plus élevé de tous les produits alimentaires. En France, ce sont quasiment 400 000 tonnes de fruits qui ne trouvent pas preneur, et partent à la poubelle chaque année. Devant un tel gâchis, il s’agit de réagir. C’est ce qu’a fait Soizic Ozbolt en créant sa société Maydine.
 
Dans la région de Lyon dont elle est originaire, elle récupère « les invendus agricoles auprès des exploitants locaux, pour les transformer en bonbon », rapporte lefigaro.fr. Son produit phare s’appelle Fwee, une sorte de « tagliatelles de pâte de fruits. » Pour fabriquer un kilo de Fwee, « il faut tout de même 10 kilos de fruits », explique t-elle au Figaro. D’où l’idée de piocher dans le volume des surplus agricoles, mais aussi des fruits non-calibrés rejetés par les circuits de la grande distribution.
 
Pour se faire, elle collabore avec cinq exploitations agricoles. « Dans l'immédiat, les agriculteurs me donnent leurs surplus. Mais je souhaite également, à terme, les rémunérer pour des produits, comme la cerise, pour qu'ils cueillent les fruits les plus mûrs », explique Soizic Ozbolt. Ainsi, son but est de « transformer 200 tonnes de fruits par an. » Pour l’aider, elle a lancé une campagne de crowdfunding qui a séduit les internautes. Et c'est tant mieux.
 
 

Des fruits invendus aux confiseries