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Développement urbain : comment Citelum réinvente l’usage de la lumière







7 Août 2018

Citelum, spécialiste de l’éclairage urbain et des infrastructures électriques en réseau, développe en partenariat avec les villes de nouveaux usages de la lumière. Cette capacité d’innovation résonne avec les problématiques environnementales des collectivités, qui misent également sur les atouts de l’éclairage en matière d’attractivité.


Les domaines du développement urbain concernés par la lumière sont nombreux, et parfois insoupçonnés. Citelum a fait de l’éclairage « intelligent, beau et durable » son credo, et propose des partenariats innovants aux villes avec lesquelles elle travaille. Des partenariats qui se fondent sur la fonction première de la lumière en ville, à savoir l’éclairage urbain et la mobilité urbaine (signalisation, sécurisation du trafic), mais aussi le vaste domaine des systèmes connectés, qui sont des équipements électriques associés à la lumière et que Citelum a tout naturellement investis, tels que la vidéo protection, les équipements de communication (Wifi, capteurs), ou les panneaux à messages variables.
 
Lumière et innovation
 
Le métier premier de Citelum est l’ingénierie, mis au service de ce que Jean-Daniel Le Gall, directeur général adjoint, appelle l’aménagement de la lumière : « nous concevons des systèmes d’éclairage et une stratégie lumière pour la ville, et proposons des partis pris sur la façon dont nous pouvons éclairer telle ou telle zone de l’espace public (…) Des ingénieurs éclairagistes vont donc traiter la dimension fonctionnelle de ces équipements. Ce sont eux qui vont décider du dimensionnement d’une installation, de la nature et du nombre d’équipements dont nous aurons besoin pour assurer correctement un service d’éclairage, de vidéo protection ou de captage de pollution. »
 
Dans ces trois domaines d’intervention, Citelum doit faire preuve d’une perpétuelle exigence à la fois d’adaptation et d’innovation propre au tissu urbain : elle doit inventer et mettre en place de nouveaux services pour les usagers, tout en prenant en compte le réseau et les infrastructures existantes. C’est le concept de la « ville intelligente », la « Smart City » : la ville connectée ultra performante en matière de communication et de consommation énergétique. La directrice générale de Citelum, Carmen Munoz-Dormoy (1), évoque ainsi le cas de la ville de Calais : « Nous expérimentons avec la ville de Calais l’installation de systèmes de recharge des véhicules électriques intégrés dans les mâts d’éclairage. Notre ambition est un jour de pouvoir dire aux villes que nous pouvons leur offrir la lumière en valorisant l’infrastructure avec des services connexes, comme le stationnement intelligent ou des systèmes de communication comme le wifi ». La gestion effective de la « Smart City » est assurée par le biais d’une plateforme tout aussi innovante : l’outil d’exploitation « Muse » mis en place par Citelum afin de co-piloter avec la ville le contrat de partenariat établi.
 
Une gestion intelligente au service de l’environnement
 
La notion de « ville intelligente » étant indissociable du respect de l’environnement, l’exigence de Citelum à ce sujet est une priorité absolue. L’innovation technologique est mise au service de la recherche de la plus grande efficience énergétique, engagements contractuels à l’appui. C’est le cas pour la ville de Copenhague qui vise, main dans la main avec Citelum, la neutralité carbone d’ici 2025.
 
Pour certaines villes, la réduction de la facture énergétique est d’ailleurs l’objectif en soi du contrat mis en place : « la réalisation d’un projet d’infrastructure d’éclairage permet de réaliser des économies d’énergie de 50% à 70%, voire de 90% dans certains quartiers, explique Carmen Munoz-Dormoy. Cela permet d’amortir l’infrastructure sur une durée moyenne d’environ dix ans ».
 
Un engagement environnemental fort
 
Citelum a mis en place plusieurs solutions pour pallier la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales qui entrave souvent leurs budgets. Ainsi, l’entreprise est capable de proposer des projets d’aménagement à coût zéro : Citelum s’engage sur des objectifs, effectue les travaux, et se rémunère avec les économies réalisées. C’est le cas par exemple en Italie.  « Nous fournissons nous-même l’énergie et nous portons le risque financier », explique Carmen Munoz-Dormoy, qui assume la part de risque que comporte cet engagement : « si les économies d’énergie prévues ne sont pas réalisées, c’est la rentabilité de notre projet qui est pénalisée ».
 
Une autre solution, dite « marché de partenariat », consiste en une rémunération sous forme de loyers. L’objectif étant là aussi de proposer un « coût zéro » à la collectivité. Cependant celle-ci ne peut être proposée que pour les projets plus importants (supérieurs à 10 millions d’euros). Nul doute que ces solutions ont été un argument non négligeable pour les 90% de collectivités qui constituent le portefeuille client de Citelum aujourd’hui, soit plus de 1 000 villes dans 14 pays du monde.
 
Développement de l’attractivité
 
A travers l’aspect environnemental de la démarche engagée par une collectivité qui décide de revoir son service d’éclairage, c’est bien l’attractivité globale de son territoire qui est en jeu. Qui dit éclairage, dit aussi sécurité, mobilité et illumination (esthétique). Cette trilogie fait l’essentiel de l’attractivité du « monde » que constitue chaque ville, selon l’expression de la directrice générale. Carmen Munoz-Dormoy voit se développer, tous pays confondus, une grande tendance en matière d’attractivité : « toutes les villes ont la volonté de développer le ‘bien-vivre’ pour les citoyens. Mais cela ne se traduit pas de la même façon partout. Pour certaines, la question de la sécurité est prégnante et constitue le principal enjeu dans l’espace public. Pour d’autres c’est l’innovation qui prime : elles veulent tester de nouvelles technologies, développer des start-ups sur leurs territoire… »  - et les emplois qui vont avec.
 
Les usages de la lumière constituent décidemment une ressource inépuisable pour les pouvoirs publics, et le leader français ne se prive pas d’apporter tout l’éclairage nécessaire à ses nouveaux partenaires sur ce sujet.
 
  1. www.economiematin.fr/news-la-nouvelle-strategie-de-citelum-entretien-avec-carmen-munoz-dormoy-directrice-generale