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Doctolib a transmis les données d’utilisateurs allemands aux services de pub de Facebook







24 Juin 2021

Doctolib a transmis des informations à Facebook et à Outbrain afin d'évaluer la performance de campagnes marketing. L'entreprise a mis fin à cette pratique, qui ne concerne pas les utilisateurs français.


Les données transmises par Doctolib sont précises

Doctolib est pointé du doigt en Allemagne depuis qu’une enquête du média allemand consacré à la vie privée numérique Mobilsicher du 21 juin 2021 a révélé que la start-up de réservation de rendez-vous médicaux en ligne a transmis les recherches de ses utilisateurs aux régies publicitaires de Facebook et de Outbrain. Ces pratiques sont généralement utilisées par les entreprises pour proposer des publicités personnalisées.
 
Les données transmises par Doctolib sont précises : quelle spécialité est recherchée, le traitement demandé, si c’est dans le secteur privé ou public. La start-up aurait également partagé l’identifiant ou l’adresse IP des utilisateurs, permettant de les identifier clairement, ce qui correspond à une violation du secret médical. Le patron de Doctolib Stanislas Niox-Château assure au journal Le Monde avoir demandé à Outbrain d’effacer toutes les informations qu’ils leur ont fait remonter et que cela a été fait.

Facebook supprime automatiquement les données de santé

Quant à Facebook, l’entreprise promet qu’aucune donnée de santé n’est utilisée par les algorithmes pour proposer des publicités en ligne. Un système de filtrage est conçu pour détecter les données de santé qui sont d’emblée supprimées avant de pouvoir être stockées dans les fichiers publicitaires. « Nous travaillons avec Doctolib pour garantir la bonne mise en œuvre de nos outils à l'avenir » assure l'entreprise américaine, qui précise que dans le cas de Doctolib, les informations ont bien été filtrées et supprimées.
 
Cette pratique ne concerne aucunement les patients français et ne devrait plus concerner aucun patient à l’avenir. En effet, Stanislas Niox-Château a avoué que l’utilisation de cookie dans le domaine médical était « malvenue ».