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EDF, la décision sur Hinkley Point doit être prise le 28 juillet



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




22 Juillet 2016

Le dossier Hinkley Point est une source de plus de conflits et d’inquiétudes pour l’électricien français. Par communiqué le groupe a annoncé qu’un conseil d’administration devait se tenir le 28 juillet pour prendre la décision finale d’investissement ou non dans ce projet de construction de deux réacteurs Outre-Manche.


Les dossiers complexes se multiplient pour EDF. Parmi ceux-ci celui de Hinkley Point est un sac de nœuds particulièrement difficile à dénouer. C’est pour cette raison que le groupe a décidé de faire face à la situation en annonçant par communiqué qu’un conseil d’administration avait été convoqué le 28 juillet avec pour ordre du jour principal la décision finale d’investissement dans le projet des deux EPR de Hinkley Point. « Étape ultime de la concrétisation de ce projet gigantesque de 18 milliards de livres, soit 21,6 milliards d'euros, la décision finale d'investissement se faisait attendre depuis la signature, en octobre 2015, d'un accord commercial avec l'entreprise publique chinoise CGN, qui supportera un tiers du financement » rappelle le site spécialisé Boursorama.
 

De fortes oppositions internes

« S'il bénéficie du soutien de Paris et Londres, le projet Hinkley Point suscite de fortes inquiétudes au sein de syndicats d'EDF, qui ont demandé son report de deux ou trois ans de crainte qu'il ne fragilise la situation financière du groupe français, déjà confronté à d'importants défis financiers comme la rénovation de ses centrales nucléaires françaises » explique le site.
Le communiqué annonçant la tenue d’un conseil d’administration a été très mal reçue par les représentants des syndicats qui estiment que le projet est une erreur stratégique et ne doit pas être lancée sans un certain consensus interne. Dans un communiqué signé par la CGT, FO et CFE-CGC, les syndicalistes ont mis en parallèle la situation de leur entreprise et l’actualité politique : « Annoncé le lendemain d'un nouveau 49.3 pour la loi Travail et le jour même d'une perquisition, ce passage en force en dit long, aux yeux de l’intersyndicale, sur la conception du dialogue social de ce gouvernement » disent-ils.

La décision du 28 juillet est fortement attendue aussi parce qu’elle permettra dans savoir plus sur la politique de l’électricien français dans le domaine du nucléaire. Lancer un projet titanesque à l’étranger alors que la vétusté des infrastructures en Franc est régulièrement montré du doigt pourrait être interprété comme une nouvelle prise de position sur l’avenir du nucléaire