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Embargo des armes en Libye « totalement inefficace » expliquent les experts de l’ONU



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




23 Mars 2021

Le groupe d’experts de l’ONU pour la Libye a été très direct concernant la situation en Libye. D’après ce panel de nationalités chargés d’étudier la situation du pays, l’embargo sur les armes en vigueur depuis dix ans est tout à fait « inefficace ».


Creative Commons - Pixabay
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Les violations de l’embargo sur les armes en Libye ont été tellement nombreuses qu’on aurait été étonné de lire une conclusion différente de la part du panel d’experts des Nations Unies. Par communiqué, l’ONU n’a pas fait de détour pour souligner les conclusions du travail de veille et d’enquête du panel d’experts : « L'embargo sur les armes imposé à la Libye par le Conseil de sécurité en 2011 reste « totalement inefficace », a déclaré un groupe d'experts de l'ONU, ajoutant que les civils, y compris les migrants et les demandeurs d'asile, continuent de souffrir de violations et d'abus généralisés de leurs droits ».

 

« Dans son rapport final, le Groupe d'experts sur la Libye - créé en application de la résolution 1973 (2011) - déclare que tout au long de son mandat, l'organe a identifié de « multiples actes » qui ont menacé la paix, la stabilité ou la sécurité du pays, et des attaques accrues contre les institutions et infrastructures de l'État. « Les groupes terroristes désignés sont restés actifs en Libye, même si leurs activités ont diminué. Leurs actes de violence continuent d'avoir un effet perturbateur sur la stabilité et la sécurité du pays », déclare le groupe d'experts. L'embargo sur les armes de 2011 - qui interdit aux Libyens d'exporter des armes et des matériels connexes, et oblige les États membres de l'ONU à empêcher la fourniture directe ou indirecte d'armements à la Libye - « reste totalement inefficace » » continue le communiqué.

Sans que cela soit une nouveauté, le ton employé par les experts montre que les violations ont été si fréquentes qu’il semblait presque que ces restrictions n’existaient pas. « Pour les États membres qui soutiennent directement les parties au conflit, les violations sont étendues, flagrantes et au mépris total des sanctions. Leur maîtrise de l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement complique la détection, la perturbation ou l'interdiction. Ces deux facteurs rendent la mise en œuvre de l'embargo sur les armes plus difficile » avance le rapport.