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En Grèce, le gouvernement conservateur largement conforté par les urnes



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




22 Mai 2023

Kyriakos Mitsotakis, le Premier ministre grec, est consolidé à son poste par les élections législatives qui viennent d’avoir lieu dans le pays. Avec plus de 40% des votes pour sa force politique l’homme politique conservateur devra confirmer cette avance en juin.


Creative Commons - Pixabay
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Pas de changement prévu à la tête du gouvernement grec. « Pour emporter un second mandat à la majorité absolue, le premier ministre conservateur Kyriakos Mitsotakis, largement porté par les résultats, devra recourir à un deuxième scrutin fin juin. Même les sondeurs n'avaient pas prédit un tel écart : Kyriakos Mitsotakis, premier ministre sortant, a obtenu 40,8 % des voix à 90 % des dépouillements, contre 20,06 % pour la gauche radicale d'Alexis Tsipras, avec un taux de participation d'environ 59 %, lors des élections législatives grecques, dimanche », rapporte Le Figaro .

Parmi les raisons de ce vote de confiance pour un premier tour, les observateurs saluent la politique économique du gouvernement. « Les Grecs ont ainsi clairement voté pour la stabilité. Le bilan économique solide du gouvernement conservateur semble avoir séduit une majorité d'électeurs. Il faut dire que le chômage est en baisse constante, dû notamment à l'envolée du secteur du tourisme, la croissance a atteint les 6 % l'an dernier, de quoi voir revenir les investisseurs, sans compter le rythme rapide de désendettement, inédit en Europe depuis l'après-guerre. « En prime, le gouvernement a tenté de lutter contre la baisse du pouvoir d'achat et l'inflation, en augmentant à trois reprises le salaire minimum, même s'il reste bas », juge Nikos Dimou, sociologue. Un tableau aux antipodes des dix années de crise économique accompagnée de cures d'austérité (2008-2018), dont le pays sortait à peine quand Kyriakos Mitsotakis est arrivé au pouvoir », poursuit le quotidien.

Pour la gauche grecque, c’est une défaite cuisante qui confirme l’impossibilité pour Alexis Tsipras de convaincre son camp depuis qu’il n’a pas pu empêcher la cure d’austérité qui a touché le pays. « C'est ce besoin de solidité qui explique peut-être la chute des petits partis anti-systémiques, contestataires, portés ces derniers mois dans les sondages, qui n'entrent même à la Vouli, Parlement grec, à l'image de MeRA25, parti de Yanis Varoufakis, l'ex-ministre des finances de gauche. À l'inverse, le parti communiste KKE, voit son score augmenter, tout comme le Pasok, parti socialiste, qui semble renaître de ses cendres.

« La différence entre le Pasok et le Syriza se réduit fortement. Cela signifie que le Pasok pourrait redevenir la deuxième force politique de Grèce », jugeait un cadre du parti socialiste dimanche soir. Kyriakos Mitsotakis parlait pour sa part de « séisme politique » en assurant qu'il comptait « bien travailler plus dur pour honorer la confiance du peuple » » rapporte Le Figaro.