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Fanfiction : machine à fantasmes et à sous







19 Mars 2015

Imaginer des scénarios fantasmés avec ses stars préférées... Aujourd’hui, les fans ont la main. Les fanfictions ou les fanfics cartonnent. Parties du Web, elles représentent un genre littéraire à part entière, reflet de l'époque.


Fanfiction : machine à fantasmes et à sous
Détourner le dessein de Harry Potter ? Imaginer une suite à Twilight ? Inventer de nouvelles aventures à Star Wars ? Dévoyer le destin du chanteur anglais pour midinettes Harry Styles ? C’est ce qu’on appelle la fanfiction. Le principe est simple : écrire sur un sujet - séries, célébrités - qui concentre déjà de nombreux fans. Poster sur Internet et voir si ça prend. Vu l'impact et le potentiel, pas de danger, les éditeurs classiques veillent.
 
Aujourd’hui, un titre fait référence : After de l’Américaine Anna Todd. Ou les aventures fantasmées et fictionnalisées dudit Harry Styles. De l’extérieur, si cela peut paraître anecdotique, dans la réalité, c’est une force de frappe XXL : After, paru en France chez Hugo & Cie, c’est un tirage de 210 000 exemplaires. Une histoire romantique et érotique qui retrace l’histoire d’amour entre Hardin, fortement inspiré de Harry Styles et une étudiante : carton plein. Carton planétaire même.
 
Pour continuer avec l’exemple d’After, à la manière d'un feuilleton, les chapitres ont d'abord été postés sur Internet sur Wattpad.com, avant de devenir le succès éditorial et de librairie que l’on sait. Sur Internet, le nombre de téléchargements est parlant. Pour After, c’est une audience de 12 millions d’internautes ! Hugo & Cie a acheté l’histoire au bout du 15ème chapitre. Pour info, le premier tome en compte 99…
 
Avec ce type de succès, le genre se développe. Et les plateformes communautaires d’écriture et de lecture en ligne aussi. Aujourd’hui, Wattpad.com comptabilise 35 millions d’inscrits. Les fandoms, les fans regroupés en communautés sur des sites Internet comme Fanfiction.net se mettent à influer sur le cours d’une histoire, à se l’approprier. La liberté, qu'elle tienne à l'écriture, au format ou à l'intrigue est totale. D'où le succès. Même si le genre reste encore très anglo-saxon. C’est une nouvelle façon d’écrire, pile dans l’air du temps, dans l’ère numérique. Et pour les générations Z ou Y décomplexées, un terrain de jeux infini .