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Gaz russe payé en roubles : des sanctions pour les entreprises ?







27 Avril 2022

Le bras de fer entre l’Union européenne et la Russie, sur fond de guerre en Ukraine et de sanctions internationales, semble créer des conflits internes au sein de l’UE. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a rappelé aux entreprises le risque de sanctions en cas de paiement en roubles.


Payer le gaz en roubles ou ne pas avoir de gaz ?

Pixabay/juergenPM
Pixabay/juergenPM
Alors que Gazprom, géant gazier russe, a menacé la Pologne et la Bulgarie de couper la fourniture de gaz si les entreprises ne payaient pas en roubles, la Commission européenne est intervenue. Le Kremlin avait en effet imposé aux Occidentaux le paiement en roubles alors que les contrats étaient stipulés en dollars et en euros, dans une tentative de reprendre le dessus sur les sanctions économiques.

Pour ce faire, le Kremlin a imaginé un stratagème consistant en un paiement en dollars ou euros qui serait ensuite transformé en roubles avant de lui parvenir. De quoi, théoriquement, contourner les sanctions. Et certaines entreprises auraient commencé à accepter ce système afin d’éviter de se retrouver sans gaz. Mais la Commission européenne ne voit pas cette décision d’un bon œil car cela signifierait céder au Kremlin.

Des sanctions contre les entreprises européennes ?

Le 27 avril 2022, alors que la presse a relayé le paiement de gaz en roubles par certaines entreprises, Ursula von der Leyen a tenu à rappeler les règles. « Les paiements en roubles, si cela n’est pas prévu dans le contrat, sont bien des violations des sanctions », a-t-elle déclaré. Or, qui dit violation de sanctions, dit risque pour les entreprises concernées.

Si le risque que Gazprom coupe totalement sa livraison de gaz vers l’Europe existe, et se fait de plus en plus réel, la président de la Commission européenne se veut rassurante : « l’annonce de Gazprom est une nouvelle tentative de la Russie de nous faire du chantage au gaz. Nous sommes préparés à ce scénario. Nous élaborons notre réponse européenne coordonnée ».