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L’Etat s’apprête à donner le coup de grâce au marketing des cigarettes



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




30 Janvier 2017

Après avoir fait disparaitre la publicité, le placement de produit et le sponsoring, les fabricants de cigarettes vont désormais devoir supprimer les marques les plus attractives. Il s’agit de l’interprétation d’une directive européenne qui explique que les emballages ne doivent pas donner l’impression que fumer cette marque rend tendance, élégant ou une autre qualité de ce type.


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Travailler au marketing des cigarettiers est décidemment un métier compliqué. Après avoir vu au fil des années les pratiques habituelles de promotion et de constitution d’une image de marque disparaitre, le coup de grâce est sur le point d’être donné. Un arrêt devrait être publié qui va causer la disparition de plusieurs marques de cigarettes, trop attractives.
 
En parallèle d’une nouvelle hausse importante des prix des paquets, la ministre de la Santé a doté le gouvernement d’un nouveau pouvoir : celui d’’autoriser chaque trimestre les prix des cigarettes. « La ministre se serait donc saisie de ce levier pour obtenir l'interdiction de certaines marques. En ne validant pas leur prix, elle interdit de facto leur commercialisation… » raconte Le Figaro. « Pour choisir ces marques, le ministère s'appuie sur une directive européenne sur les produits du tabac, transposée dans le droit français, qui stipule que « certains emballages et produits du tabac » ne doivent pas «induire les consommateurs en erreur en suggérant des effets bénéfiques en termes de perte de poids, de ‘sex appeal', de statut social, de vie sociale ou de qualités telles que la féminité, la masculinité ou l'élégance». Or plusieurs marques, comme Marlboro Gold ou Vogue, correspondent à ces critères » raconte le quotidien.
 
Alors que l’on ne connait pas encore la date de publication de cet arrêté, la tension monte du côté de l’industrie du tabac.  « Les cigarettiers auront un an pour changer le nom des marques et références interdites, ou en supprimer la commercialisation. En attendant, la disparition probable de certaines marques alimente la colère des buralistes, déjà très remontés contre le paquet neutre et la hausse attendue des prix du tabac » explique Le Figaro.