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L’Italie décide d’un confinement global contre le coronavirus







10 Mars 2020

C’est inédit, et c’est probablement la dernière carte que pouvait jouer le gouvernement de Giuseppe Conte pour tenter de résoudre le problème du coronavirus Covid-19 dans la péninsule. Tout le pays est placé en confinement depuis le 10 mars 2020 et jusqu’au 3 avril. Une décision drastique qui risque d’avoir de lourdes conséquences.


Le décret de confinement étendu à tout le territoire

Lundi 9 mars 2020, Giuseppe Conte, le Premier ministre italien, a annoncé qu’à partir du 10 mars 2020 et jusqu’au 3 avril tout le pays serait en situation de confinement. Il a tout simplement étendu à tout le territoire les mesures déjà prises dans plusieurs régions du nord du pays, le plus touché par l’épidémie de coronavirus.

Dans le détail, le décret fixe des limitations dans les déplacements qui ne peuvent être réalisés qu’en cas de nécessité et sous réserve d’une autocertification qui peut donner lieu à des contrôles de la part des autorités. Les déplacements pour faire les courses, aller chercher des enfants ou encore pour raisons médicales et professionnelles urgentes sont autorisés. Mais si, après le contrôle, les raisons ne sont pas justifiées, des peines de prison pourront s’appliquer.

Dans la même veine, tous les événements sportifs et culturels sont annulés, ainsi que tous les rassemblements de personnes. Les bars et les restaurants peuvent continuer d’exercer, tout comme les commerces, mais en respectant des horaires stricts et sous réserve de garantir une distance de sécurité d’un mètre minimum entre les personnes.

L’Italie va-t-elle vers la récession ?

Si l’activité est toujours autorisée, Giuseppe Conte a clairement expliqué la situation : les Italiens sont invités à rester chez eux autant que possible. De quoi, en réalité, mettre à l’arrêt la majorité du pays ce qui risque de causer des dommages irréversibles à l’économie.

Selon plusieurs spécialistes, c’est simple : en 2020 l’Italie pourrait être en récession alors que le pays continue de se battre contre une dette structurelle très élevée. S’il est certain que Bruxelles fermera un œil sur les résultats de croissance en 2020 du fait de la situation exceptionnelle, une récession en Italie risque d’avoir de lourdes conséquences partout en Europe, le pays faisant partie des 6 pays fondateurs de l’Union européenne lors de la création de la CECA.