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L’audiovisuel public en grève avant d’en savoir plus sur son avenir



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




28 Juin 2022

Après les transports, c’est au tour des salariés de l’audiovisuel public de faire grève pour manifester leur inquiétude face aux réformes à venir.


Creative Commons - Pixabay
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Une grève préventive en quelque sorte. Aussi surprenant que cela puisse être, les salariés de l’audiovisuel public font grève avant de savoir ce qui les attend. « Quel avenir pour l’audiovisuel public ? Depuis qu’Emmanuel Macron a annoncé la suppression de la redevance pendant la campagne présidentielle, les salariés du secteur craignent le pire pour France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (qui regroupe France 24, RFI et Monte Carlo Doualiya) ou encore l’Institut national de l’audiovisuel (INA). Un appel intersyndical à la grève (CGT, CFDT, FO, SNJ, SUD et UNSA) et une manifestation à Paris qui doit relier, mardi 28 juin, à partir de midi, la place du 18-Juin-1940 à l’Assemblée nationale, prouvent l’ampleur de l’inquiétude » rapporte Le Monde.

Inclus dans le texte de loi sur le pouvoir d’achat qui sera proposé prochainement par le gouvernement, la suppression de la redevance nécessite de nouveaux moyens de financements qui n’ont pas encore été détaillés. Mais une autre hypothèse, pas encore confirmée ou annoncée, est brandie par les grévistes avec la possibilité d’une fusion de Radio France, France Télévisions et France Médias Monde comme l’avait proposé un rapport du Sénat du début du mois. 

« Selon nos informations, l’exécutif réfléchit à inscrire les nouveaux budgets de l’audiovisuel public dans la loi de programmation des finances publiques. Ce texte solennel, qui doit être voté à l’automne, permettrait de donner une forme de garantie à la télé et à la radio publiques, inquiètes de voir Bercy leur couper les vivres en cas de besoin, ou le gouvernement d’exercer un chantage au budget en cas de mécontentement sur la ligne éditoriale. Autre outil censé rassurer, la création d’une commission à l’allemande, qui expertiserait le budget de l’audiovisuel public en fonction des missions allouées. Là aussi, le gouvernement reprendrait l’une des propositions des sénateurs Les Républicains (LR) » avance le quotidien tout en précisant que pour le moment rien n’était acté. Sauf la grève.