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L’époque de la croissance automatique a disparu pour les géants de la tech



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




4 Mai 2022

Alors que la Bourse américaine est tirée vers le haut depuis des années par les géants de la tech, une véritable rupture est entrain d’avoir lieu, analyse « Le Figaro ».


Creative Commons - Pixabay
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Les marchés financiers américains s’inquiètent face aux replis du Nasdaq. Alors que les conséquences de la situation géopolitique et l’inflation quasi planétaire se font ressentir, c’est aussi un retour sur terre des investisseurs dopés aux promesses de croissance éternelle du secteur de la tech. Une réalité que décrypte avec justesse Le Figaro dans une vidéo dédiée à ce sujet :  « Le secteur de la technologie, ivre de sa propre capacité à profiter de la crise du Covid, fasciné par les exploits de ses héros Elon Musk et Jeff Bezos, les deux hommes les plus riches du monde, habitué à des taux de croissance de 30 % à chaque trimestre, à l’accumulation de montagnes de cash et à des valorisations stratosphériques, n’avait pas anticipé qu’Amazon puisse être trivialement touché par l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat des ménages. Le réveil a été dur. Car, entre le creux du mois de mars 2020 et le sommet de novembre 2021, l’indice Nasdaq avait grimpé de 133 % ! »
 
Au moment où toute l’économie traditionnelle s’inquiétait de la pandémie, les plateformes de VOD ou les professionnels du numérique en général publiaient des chiffres records. Mais deux ans plus tard, la bulle sans avoir éclaté a au moins atteint son paroxysme. « Rien ne semblait devoir arrêter la marche en avant de l’économie numérique. À tel point que Jeff Bezos a passé la main chez Amazon pour se tourner vers le tourisme spatial, que Mark Zuckerberg s’est fait le chantre de la nouvelle frontière du métavers et qu’Elon Musk s’est offert à titre personnel Twitter pour 44 milliards de dollars. La tête dans les étoiles, ils n’ont pas vu la marche » analyse le quotidien.
 
Les plus touchés sont les moins gros groupes qui ont beaucoup profité du confinement et ont cru en une nouvelle donne sans s’attendre au ressac actuel, Zoom en tête. Tandis que Netflix semble avoir atteint un plafond de verre. Enfin, les plus gros groupes ont aussi de quoi s’inquiéter : « Les «Big Tech» aussi tanguent en Bourse: -37 % depuis janvier pour Meta (Facebook), -27 % pour Amazon, -20 % pour Google… Ils paient le retour à la normale des marchés, la fin de la pandémie de Covid-19 et les effets de l’inflation. Bien sûr, leurs résultats et leurs bénéfices restent impressionnants. Mais les signes de ralentissement sont visibles. Au premier trimestre, Meta a réalisé sa pire performance depuis son entrée en Bourse avec une hausse de seulement 7 % de son chiffre d’affaires. Son bénéfice opérationnel a, lui, décroché de 25 %. Pour la première fois depuis la pandémie, Apple a vu sa croissance passer de deux à un chiffre. Alphabet (Google) a raté ses objectifs - ce qui lui arrive rarement - et vu ses bénéfices opérationnels baisser de 8 %. Amazon, quant à lui, affiche ses premières pertes depuis 2015, et sa plus faible croissance (+7%) en vingt ans… »
 
Lire en intégralité ici l’article du Figaro