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La Prime Macron va disparaître en 2021 malgré un succès croissant







15 Décembre 2020

L’année 2020 et sa pandémie de Covid-19 ont entraîné une forte hausse des bénéficiaires de la Prime Macron, instaurée en 2019, ainsi que des montants versés aux salariés par les entreprises. Mais le gouvernement a décidé de ne pas prolonger le dispositif en 2021 malgré les effets de la crise économique qui commenceront réellement à se faire sentir.


Prime Macron : plus d’argent versé à plus de salariés en 2020

Pixabay/nattanan23
Pixabay/nattanan23
Les données, temporaires, des montants versés dans le cadre de la Prime Macron, prime instaurée en 2019 et qui permet de donner jusqu’à 1.000 euros exemptés de taxes et cotisations, montrent une forte hausse du nombre de bénéficiaires et des montants versés en 2020. La Prime Macron a en effet été utilisée pour remercier les salariés en première ligne durant le confinement du printemps 2020, et le gouvernement a même autorisé les entreprises à la verser jusqu’au 31 décembre 2020, contre début juillet initialement.

Résultat : selon les données du Parisien confirmées par Bercy, 5 millions de salariés en France ont, au 30 septembre 2020, bénéficié d’une Prime Macron pour un montant moyen de 480 euros. C’est plus de personnes qu’en 2019 (4,8 millions) et le montant moyen augmente de 80 euros. Fin septembre 2020, les entreprises auront ainsi versé à leurs salariés 2,3 milliards d’euros, 100 millions d’euros de plus qu’en 2019.

Pas de Prime Macron en 2021

Malgré ce succès grandissant et une crise économique qui va commencer à réellement se faire sentir en 2021, le gouvernement a décidé de ne pas prolonger le dispositif. La Prime Macron est en effet absente du projet de loi de Finances 2021 actuellement en débat au Parlement.

Ainsi faisant, selon Bercy, le gouvernement veut inciter à des décisions plus pérennes de la part des entreprises, comme des augmentations de salaire. Mais de telles décisions coûtent plus cher aux Français et aux employeurs, car elles sont soumises à impôt et cotisations. De quoi, peut-être, les freiner.