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La Terre accumule la chaleur à un rythme "sans précédent", s'inquiète la NASA







21 Juin 2021

Selon une récente étude de la NASA, le déséquilibre entre la chaleur émise par la Terre vers l’espace et celle reçue du Soleil est littéralement sans précédent.


Un déséquilibre qui a doublé entre 2005 et 2019

Une étude inquiétante quant à la chaleur de la planète. (Crédit : Pixabay)
Une étude inquiétante quant à la chaleur de la planète. (Crédit : Pixabay)
Le réchauffement de la Terre s’accélère d’une façon bien plus rapide qu’auparavant. C‘est ce que constatent les chercheurs de la NASA et la NOAA dans une toute récente étude, jugeant sans précédent le déséquilibre entre la chaleur émise et celle reçue par notre planète. Ce déséquilibre a en effet doublé entre 2005 et 2019, alors qu’il est en principe légèrement positif. Cela confirme que le climat de la Terre est en train de changer rapidement.

« Le climat de la Terre est déterminé par un équilibre délicat entre la quantité d'énergie radiative du Soleil absorbée dans l'atmosphère et à la surface et la quantité de rayonnement infrarouge thermique que la Terre émet dans l'espace, explique la NASA dans un communiqué. Un déséquilibre énergétique positif signifie que le système Terre gagne de l'énergie, provoquant un réchauffement de la planète ».

Des tendances assez alarmantes

Cette étude révèle que le doublement de ce déséquilibre est en partie le résultat d'une augmentation des gaz à effet de serre due à l'activité humaine, et de l'augmentation de la vapeur d'eau, qui piège davantage de rayonnement à ondes longues sortant. À cela s’ajoute la diminution des nuages ​​et de la glace de mer, ce qui entraîne une plus grande absorption de l'énergie solaire. Ainsi, le rayonnement infrarouge thermique que la Terre renvoie normalement dans l'espace se retrouve bloqué, provoquant ce déséquilibre énergétique dont l’augmentation est sans précédent.

« Les tendances que nous avons constatées étaient assez alarmantes », confirme Norman Loeb, auteur principal de l'étude et chercheur principal du CERES au Langley Research Center de la NASA à Hampton, en Virginie. Cet étude conclut clairement « qu'à moins que le taux d'absorption de chaleur ne diminue, il faut s'attendre à des changements climatiques plus importants que ceux qui se produisent déjà ».