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La croissance européenne revue à la baisse par l’OCDE







4 Avril 2022

Les conséquences de la guerre en Ukraine, lancée par la Russie, continuent de se faire sentir sur l’inflation, la production industrielle ou encore les prix de l’énergie et tout particulièrement des produits pétroliers. Autant d’éléments qui vont plomber la croissance européenne pour l’année 2022, selon l’OCDE. Une mauvaise nouvelle après deux années de crise sanitaire…


Une croissance amputée de plus de 1 point en Europe

Pixabay/Hans
Pixabay/Hans
L’OCDE avait déjà annoncé la couleur : le conflit en Ukraine allait entraîner un ralentissement de la croissance mondiale, avec un impact plus important en Europe où la guerre se déroule et où l’interdépendance entre les pays de l’Union européenne et la Russie est plus importante. Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche le 3 avril 2022, Laurence Boone, secrétaire adjointe de l’OCDE, revient sur le sujet.

Selon les premières estimations de l’organisation, la reprise économique en Europe risque fortement d’être freinée par le conflit et les tensions géopolitiques qui en découlent. Ainsi, la croissance « pourrait diminuer de 1 à 1,5 point » en 2022 par rapport à fin 2021. Une estimation qui reste à confirmer, la durée du conflit étant impossible à prévoir tout comme l’impact des sanctions occidentales contre la Russie ou encore les mesures de rétorsion que prendra le Kremlin.

L’inflation toujours plus élevée ?

La croissance européenne risque notamment d’être plombée de manière encore plus importante si l’inflation continue à augmenter. Elle a atteint, en mars 2022, 4,5% en France mais a dépassé les 8% dans plusieurs pays européens. Or, Laurence Boone prévoit qu’elle « pourrait encore augmenter de 2 à 2,5 points » en Europe.

Autre paramètre qui a un effet négatif sur la reprise économique européenne : la stratégie « zéro Covid » que continue de mener la Chine. Plusieurs confinements ont été annoncés depuis le mois de février 2022 dans le pays, à la suite d’une recrudescence de cas, ce qui a une nouvelle fois bloqué la production industrielle dont dépendent les entreprises européennes et les consommateurs.