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La justice française lance un mandat d’arrêt international contre Carlos Ghosn



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




22 Avril 2022

Dans la cadre de l’enquête judiciaire ouverte pour abus de biens sociaux et blanchiment, la justice française a émis un mandat d’arrêt international visant Carlos Ghosn. Une démarche qui ne devrait pas être suivie d’effet puisqu’il est de nationalité libanaise et réside dans le pays.


Creative Commons - Pixabay
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Il y avait déjà le Japon évidemment, désormais la France aussi veut officiellement arrêter Carlos Ghosn. « La justice française a délivré un mandat d'arrêt international contre Carlos Ghosn, ancien patron de l'alliance Renault Nissan (RNBV), dans le cadre d'une enquête instruite à Nanterre (Hauts-de-Seine) notamment pour abus de biens sociaux et blanchiment, a indiqué vendredi le parquet de Nanterre, contacté par l'AFP. Le Franco-Libano-Brésilien, qui devait être jugé à Tokyo pour malversations financières, vit à Beyrouth depuis sa fuite rocambolesque du Japon fin 2019. Si le mandat d'arrêt est exécuté, Carlos Ghosn sera directement présenté à un juge d'instruction de Nanterre qui lui notifiera sa mise en examen. La justice française s'intéresse à près de 15 millions d'euros de paiements considérés comme suspects entre RNBV et le distributeur du constructeur automobile français à Oman, Suhail Bahwan Automobiles (SBA) » explique l’agence de presse.

Quatre autres personnes sont concernées par les mandats d’arrêt. Il s’agit des actionnaires ou anciens actionnaires de la société SBA enregistrée à Oman. « Lors de leurs investigations, les magistrats de Nanterre s'étaient déjà déplacés deux fois à Beyrouth. En février dernier, ils y ont auditionné deux témoins. Au mois de juin précédent, ils avaient procédé, avec des magistrats de Paris, à l'audition libre de Carlos Ghosn pendant cinq jours, pour les enquêtes le visant à Nanterre et à Paris. Contacté, l'avocat de Renault, partie civile dans la procédure, n'avait pu être joint vendredi matin » conclue la dépêche de l’Agence France presse.
Dans les faits cette décision du juge est plus une démarche de principe et de déroule de l’instruction qu’un changement prévu dans la situation de l’ancien patron. Déjà visé par la justice japonaise et alors que des extraditions ont été effectuées par les Etats-Unis de plusieurs de ses ressortissants qui avaient organisé sa fuite du Japon, Carlos Ghosn sait qu’il ne sera pas extradé depuis le Liban.