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Le Graët, le grand patron du foot français



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




28 Mai 2020

Noël Le Graët a démontré pendant la crise sanitaire et les jeux d’influence des clubs qu’il était le grand patron du foot français. Malgré les demandes pressantes des présidents de clubs sur l’élargissement de la Ligue 2 ou le calendrier, il a imposé ses décisions.


Creative Commons - Pixabay
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La Ligue de Football a voté, il a obtenu le véto du comité exécutif de la Fédération française de football (FFF) qu’il préside. « Ces derniers jours, M. Le Graët avait bien fait comprendre qu’il inviterait le comex à poser son veto à la décision votée le 20 mai par la Ligue de football professionnel (LFP). Les 40 clubs de l’élite avaient alors adopté, à une courte majorité (57 %), un élargissement exceptionnel à 22 clubs permettant de sauver les relégables, Le Mans (19e) et Orléans (20e), tout en accueillant les promus Pau (1er de National) et Dunkerque (2e de National). Il s’agissait de tenir compte de l’arrêt brutal de la saison et de la situation du Mans, relégué à la différence de buts par rapport à Niort, 18e » raconte Le Monde
 
Tous les clubs de foot sont touchés par la situation. Mais pour certain l’arrêt des compétitions a été précipité tandis que les autres pays européens s’apprêtent à reprendre quand l’Allemagne a déjà relancé ses championnats la semaine dernière. « Quand ses prédécesseurs, à l’image de Fernand Duchaussoy ou Jean-Pierre Escalettes, étaient méprisés par un monde professionnel qui voyait en eux des braves dirigeants venus du monde amateur avec lesquels il fallait juste composer, Le Graët connaît la boutique d’en face. Il a été le président historique de l’En avant Guingamp, a disputé la Coupe d’Europe et a dirigé la LFP entre 1991 et 2000. A l’époque, il est un des seuls à oser s’attaquer à un Bernard Tapie alors tout-puissant président de l’Olympique de Marseille » continue le quotidien.
 
C’est désormais au Conseil d’État de trancher sur les décisions qui ont été prises par les autorités concernant les arrêts définitifs des compétitions. Saisi par trois clubs, ces démarches sont les dernières qui pourraient déstabiliser l’ancien maire du Mans qui avec une expérience de président de club et homme politique, sait nager au milieu des requins.