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Le Japon parvient à bombarder un astéroïde



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




10 Avril 2019

La sonde japonaise Hayabusa 2 vient de réussir la périlleuse mission qui lui était confiée. Elle a envoyé une charge explosive sur l’astéroïde Ryugu. L’objectif était de créer un cratère pour pouvoir prélever des échantillons de matière à analyser.


Creative Commons - Pixabay
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C’est une grande première. « La sonde japonaise Hayabusa-2 a lancé un petit dispositif explosif de deux kilos, nommé SCI (Small Carry-On Impactor), sur l’astéroïde Ryugu autour duquel elle gravite depuis juin 2018. Le but, créer un cratère pour avoir accès aux matériaux sous la surface, puis analyser la forme de ce cratère et observer le mouvement des débris » rapporte Le Figaro.

Le processus complexe a été suivi avec attention par les scientifiques spécialisés. « Une petite boîte a d’abord été séparée de la sonde (à 11h du matin heure japonaise, soit 4h heure française) (…) Puis la sonde s’est écartée pour libérer une petite caméra pour filmer l’expérience d’impact à suivre. Hayabusa-2 est ensuite allée se mettre à l’abri derrière l’astéroïde, tout cela en 40 minutes. (…) Il nous a fallu attendre 4 heures pour avoir les premières images de la petite caméra déployée avec le projectile nous confirmant que l’impact s’est bien produit, en nous montrant un jet de matière sortant de la surface de l’astéroïde, ce qui a fait sauter de joie toute l’équipe » raconte au quotidien Patrick Michel, un chercheur du CNRS présent dans la salle de contrôle.

Les équipes devront attendre plusieurs jours avant d’en savoir plus sur le cratère qu’ils ont creusé par l’explosif. « La sonde doit en effet attendre que les débris retombent pour procéder aux analyses, un phénomène assez lent au vu de la très faible gravité sur l’astéroïde. Avant de bombarder Ryugu, les scientifiques tablaient sur un rayon d’une dizaine de mètres pour le cratère, mais sans grande conviction. En fait, ils ne savent pas vraiment quelle est la cohésion ou la dureté d’un astéroïde » précise Le Figaro. Ce n’est pas le premier succès de la sonde avec l’astéroïde qui doit revenir sur terre à la fin de l’année chargée d’une quantité exceptionnelle d’échantillons de matières.