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Le prix social et humain des promesses de livraisons de plus en plus courtes



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




22 Août 2022

Alors que les sociétés de livraison promettent des délais de plus en plus courts pour s’imposer face à la concurrence, les conséquences pour les livreurs sont évidentes. Un phénomène que « Le Monde » souligne dans un reportage à ce sujet.


Creative Commons - Pixabay
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Sommes-nous vraiment à quelques minutes près ? Les sociétés de livraison à domicile cherchent à marquer les esprits en promettant des délais de livraison de plus en plus courts. Avec pour objectif de s’imposer sur la concurrence, les entreprises mettent une pression terrible sur leurs employés. C’est ce que raconte très bien un reportage du « Monde ». A l’image d’un livreur à qui le journal donne la parole, et qui assure être en préavis de licenciement pour une dizaine de retard de dix minutes en trois mois de travail. 

Les sociétés de livraison ont explosé en France à la faveur des confinements et bousculé les habitudes de consommation. Et ce sont clairement les employés qui font les frais d’une cadence intenable et des nouvelles exigences causées par une concurrence féroce.

« Embauchant des milliers de salariés, ces sociétés ont été nourries par des « levées de fonds extraordinaires tout au long de 2021 », souligne Matthieu Vincent, cofondateur du cabinet de conseil DigitalFoodLab. Gorillas a levé 1 milliard de dollars (983 millions d’euros) en octobre 2021, Flink 750 millions de dollars en décembre 2021, et Getir 800 millions de dollars en mars. Mais bon nombre ont déjà disparu, quelques mois après être apparues, comme l’entreprise d’origine russe Yango Deli-Yandex, privée de financements russes, ou les britanniques Zapp ou Dija, rachetée par Gopuff en août 2021. En effet, depuis le début de l’année, dans un contexte économique inflationniste lié à la guerre en Ukraine, déclenchée le 24 février, les investisseurs « sont plus frileux, ils ont des doutes sur la capacité de créer un modèle profitable à terme », estime Matthieu Vincent. D’autant que ces « quick commerçants » recourent massivement aux promotions, censées stimuler l’acte d’achat » explique le Monde.

Lire en intégralité l’article du « Monde » avec les témoignages des salariés