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Les SMR, ces mini-centrales nucléaires qu’Emmanuel Macron veut multiplier en France







5 Octobre 2021

Le nucléaire serait-il de retour ? Après la fermeture de la centrale de Fessenheim, la France devrait initier la création de plusieurs centrales SMR.


De mini-centrales nucléaires modulaires de nouvelle génération

Le nucléaire est-il ou non une énergie verte ? Face au gaz russe et aux réticences de nos voisins européens, la filière nucléaire française est en train de jouer sa survie. Et la France y joue son indépendance énergétique. Alors que le développement des énergies alternatives est dans l’air du temps, la fermeture de la centrale de Fessenheim pèse lourd dans la production énergétique dans l’Hexagone. Quid du recours aux centrales à charbon, comme le fait largement le voisin allemand ?

Pour autant, le nucléaire pourrait bien faire son retour à l’ordre du jour : le gouvernement et l’Élysée envisageraient la construction de plusieurs SMR, de mini-centrales nucléaires modulaires de nouvelle génération. Censées être à la fois plus écologiques et moins onéreuses, elles viendraient ainsi compléter le mix énergétique français.

Moins puissants, moins coûteux, plus sûrs

L’annonce de la création de ces SMR (pour Small Modular Reactor, petits réacteurs modulaires) devrait être faite mi octobre, à l’occasion de l’annonce d’un plan d’investissement complémentaires de 30 milliards d’euros dans le cadre du plan de relance. Près de dix fois plus petits et dix fois moins puissants qu'une centrale nucléaire classique, ils sont aussi plus simples à sécuriser et moins complexes à produire que les EPR. Leur construction est également censée paraître plus acceptable aux yeux d’une partie de l’opinion publique pouvant être réticente à l’énergie nucléaire.

À l’heure actuelle, le nucléaire compte pour 70% de la production électrique française. Pourtant, Emmanuel Macron avait annoncé, il y a trois ans de cela, la réduction de la part du nucléaire à 50% du mix énergétique d'ici 2035. Face à la hausse du coût de l’énergie, grevant le budget des Français, et au risque de dépendance énergétique vis-à-vis de l’étranger, il semble que le président de la République soit sur le point de changer d’avis sur la question du caractère stratégique de la préservation de la filière nucléaire française.