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Les radars « anti-freinage » massivement déployés en Espagne







11 Mars 2022

La vitesse continue d’être un problème majeur concernant la sécurité routière, comme l’alcool au volant. Mais les radars fixes ont une limite inhérente à leur conception : ils sont toujours au même endroit. Les automobilistes ont donc pris l’habitude de freiner juste avant pour ne pas se faire flasher… mais ils pourraient bien être piégés.


Le principe du « radar anti-freinage »

Pixabay/Sponchia
Pixabay/Sponchia
Tous les automobilistes qui prennent régulièrement certaines routes savent exactement où se trouvent les radars fixes : pour ne pas se faire flasher malgré leurs excès de vitesse, ils freinent donc juste avant, pour accélérer juste après. Le radar n’enregistre en effet que la vitesse réelle à l’endroit exact où il est pointé, ni avant, ni après. Or, entre la connaissance des routes et les applications qui signalent la présence des radars, leur efficacité est fortement amoindrie.

Mais les autorités ont développé une parade : le radar « anti-freinage ». Il s’agit, en réalité, de deux radars qui sont liés, et dont un est mobile. Le premier, le mobile, est placé avant le radar fixe et enregistre la vitesse de l’automobiliste. Si celui-ci freine au moment de passer le radar fixe, placé après, il sera verbalisé.

Le principe inverse existe également : il s’agit du radar « cascade » qui permet d’identifier les conducteurs qui ont accéléré après avoir passé un radar fixe.

Un dispositif déployé en Espagne avant l’été 2022

Si en France ce système est encore peu utilisé, les autorités espagnoles annoncent la couleur : 26 radars « anti-freinage » seront déployés sur l’ensemble du territoire dans le courant de l’année 2022. Et il ne serait pas surprenant que ce soit avant l’été 2022, afin de sanctionner les touristes. Un déploiement qui se fait trois ans seulement après le lancement des premiers essais par la DGT (la Direction Générale du Trafic) espagnole.

La possibilité que ce type de système soit déployé en France dans les années à venir n’est pas nulle : les autorités françaises, comme les espagnoles, tentent d’améliorer la sécurité routière en traquant les excès de vitesse.