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Les sept axes de la programmation militaire de la France



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




12 Avril 2023

Le ministère de la Défense vient de publier un communiqué qui liste en sept points les axes de la programmation militaire de la France pour 2024-2030. Une perspective logiquement marquée par la guerre en Ukraine.


Creative Commons - Pixabay
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Voilà ce que le gouvernement entendait par l’après-guerre en Ukraine. « Pour préserver notre souveraineté face au retour des logiques de puissance, la loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 va renforcer notre dissuasion pour nous protéger de toute menace d'origine étatique. Dans le même temps, face aux stratégies hybrides, elle renforcera nos moyens de surveillance et de renseignement. L'essentiel de ces mesures en sept points » explique en effet le ministère de la Défense dans un communiqué qui liste les priorités du secteur.

Dissuasion, renforcement des postures permanentes de protection, renseignement et contre-ingérence, forces spéciales, réactivité, outre-mer et consolidation du socle d’entrainement sont les sept points retenus. Une liste qui suggère qu’il n’y a pas vraiment de priorité mais une montée en puissance globale. D’autant que chaque développement laisse apercevoir en arrière-plan le contexte très tendu de la guerre en Ukraine et l’impréparation générale des armées européennes face aux perspectives de conflits à haute intensité.

« La loi de programmation militaire vise à garantir la crédibilité dans la durée de la dissuasion, clef de voûte de notre outil de défense. Elle protège les Français contre toute menace d'origine étatique contre ses intérêts vitaux, d'où qu'elle vienne et quelle qu'en soit la forme. Les deux composantes seront modernisées dans une logique de stricte suffisance.

La composante aérienne, tout d'abord, verra l'entrée en service du missile Air-sol moyenne portée amélioré rénové (ASMPA-R) et la préparation de son successeur l'Air-sol nucléaire de quatrième génération (ASN4G). Les travaux concernant son futur porteur, évolution du Rafale et New Generation Fighter (NGF), seront engagés. La composante océanique, ensuite, verra se poursuivre les travaux qui permettront l'entrée en service du sous-marin nucléaire lanceurs d'engins de troisième génération (SNLE-3G) au cours de la décennie 2030-2040 et les évolutions du missile balistique M51. Enfin, les moyens de transmission des forces nucléaires seront également modernisés » explique le texte concernant le premier point.