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Lieux de culte : le gouvernement fixe des règles moins absurdes



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




3 Décembre 2020

Retoqué par le Conseil d’Etat qui a donné raison aux évêques français, le gouvernement a changé les règles sanitaires imposées aux lieux de culte. Plutôt que l’absurde règle des 30 personnes quel que soit la taille de l’édifice, ce sont désormais des espacements qui sont imposés.


Creative Commons - Pixabay
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Dans une chapelle de 5 m2, une mosquée de 300 m2 ou une synagogue de 500 m2 ou une cathédrale de plusieurs milliers de m2 le gouvernement limitait à 30 le nombre de personnes autorisées. Il n’a pas fallu beaucoup d’effort pour convaincre le Conseil d’État de l’absurdité et l’arbitraire d’une telle mesure intimement liée à la liberté religieuse. Finalement le gouvernement a revu sa copie et proposé une réglementation plus cohérente. 

 

« Dans la soirée de mercredi 2 décembre, le ministère de l'intérieur a annoncé par communiqué la proposition d'une nouvelle jauge suite aux discussions avec les religions sur la question de l'occupation des lieux de culte dans cette phase de déconfinement au moins jusqu'au 15 décembre : « De manière à concilier liberté d'exercice du culte et mesures sanitaires, une nouvelle jauge de présence dans les édifices du culte a été établie » stipule le ministère. Elle prévoit, pour l'organisation des cérémonies, de laisser libres deux sièges entre chaque personne ou entité familiale et de n'occuper qu'une rangée sur deux » note Le Figaro .

 

Il reste encore de nombreux points à éclaircir avant Noël et les églises bondées. Mais les derniers jours ont en tout cas fait nettement évoluer les rapports entre les représentants religieux et le gouvernement. Que ce soit les tentatives d’interdire des manifestations à cause de slogans religieux ou prière ou cette jauge de 30 personnes, la confiance est brisée. Et les croyants ont réalisé qu’ils pouvaient remettre en question et obtenir gain de cause les mesures imposées pour raisons sanitaires. 

 

« L'Église, mercredi soir, s'est donc « réjouie que se renoue un dialogue constructif avec les pouvoirs publics » en espérant «à la lecture des données sanitaires, l'éventuelle réévaluation de cette jauge à partir du 15 décembre» et surtout de «pouvoir célébrer le grand mystère de la foi dans les églises le 24 décembre au soir, avec le moins de restrictions possibles» » appuie Le Figaro. Un vœu pieux, qui s’il n’est pas exaucé pourrait de nouveau finir devant les tribunaux et institutions spécialisées.